Le management des ressources humaines : pilotage par les qualifications et par les competences ; approches theoriques et pratiques
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study is dealing with the human resources management, particularly steering through qualifications and skills. It is based on an epistemology that removes steps of induction and deduction in favor of the confrontation between the theoretical and practical approaches. Our ambition was to measure the difference between both types of inputs and to verify the scientific theoretical refutation constructed using as a criterion demarcation between science and pseudo-science. The five cases show that firms borrowed primarily want to ensure their sustainability, improve their performance and increase their profits. To achieve these goals, the owners of capital and their constituents, managers, have a share of formal means such management, steering through skills, description, status and attitudes of workers, qualifications and skills and other, informal means such as ideology, handling and paradoxical requirement. Unlike the often accepted idea that the model of skill mark a definitive break with the qualification, managers still use the workstation to build repositories of individual and collective skills and carry out assessments of their staff members. Although not reified, workers are nevertheless forced to adhere fully to the standards set by their employers and constantly improve their performance to be appoint as skill. Libertarian ideas promoted by the instigators of skill, such as autonomy, taking initiative and responsibility, therefore falls under an ideology that placed the logical skill in a win-lose reality at the expense of workers, deserting a full recognition of individuals in their capacity as individuals.
Abstract FR:
Cette étude traitant du management des ressources humaines, particulièrement du pilotage par les qualifications et par les compétences, repose sur une épistémologie qui écarte les démarches d’induction et de déduction au bénéfice de la confrontation entre les approches théoriques et pratiques, mesure les écarts entre les deux types d’apports et vérifie la scientificité du construit théorique en utilisant la réfutation comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. Les cinq cas empruntés montrent que les entreprises veulent prioritairement assurer leur pérennité, améliorer leurs performances et augmenter leurs profits. Pour concrétiser ces finalités, les détenteurs des capitaux et leurs mandants, les managers, disposent d’une part, de moyens officiels tels la gestion, le management, le pilotage, la désignation, le statut et les attitudes des travailleurs ainsi que les qualifications et les compétences et d’autre part, des moyens officieux que sont l’idéologie et l’injonction paradoxale. Contrairement à l’idée souvent admise selon laquelle le modèle de la compétence marque une rupture définitive avec celui de la qualification, les managers utilisent toujours le poste de travail pour construire les référentiels des compétences individuelles et collectives et mener à bien les évaluations de leurs collaborateurs. Bien que non réifiés, les travailleurs se trouvent néanmoins contraints d’adhérer pleinement aux normes édictées par leurs employeurs et d’améliorer constamment leurs performances pour être désignés compétents. Les idées libertaires véhiculées par les promoteurs de la compétence, comme l’autonomie, la prise d’initiatives et de responsabilité, relèvent donc d’une idéologie qui inscrit la logique compétence dans une réalité gagnant-perdant, au détriment des travailleurs, désertant une entière reconnaissance des individus en leur qualité de sujets.