Abstract FR:

Il est une certitude quasi inébranlable que l'industrie est le catalyseur du développement économique et le gage de la souveraineté nationale. Si tel est le fond commun de l'histoire économique de tous les pays développés, elle est à n'en pas douter la clé pour une nouvelle croissance dans les PED. Ce consensus sur l'importance de l'industrie vole en éclats dès lors qu'il s'agit de prendre position sur les rapports de l'Etat à l'industrie. En tout cas, bien d'économistes pensent que les mécanismes de marché ne sauraient se suffire à eux seuls pour assurer la mise en place d'une structure productive désirée et préconisent alors l'élaboration d'une politique industrielle. Celle-ci postule en effet que le marché est souvent paré de vertus qu'il n'a pas et qu'il peut être dans certaines conditions défavorable au développement de l'appareil productif. La genèse du développement des pays industrialisés, anciens comme nouveaux, semble confirmer cette thèse d'où la nécessaire intervention de l'Etat pour la mise en place des articulations industrielles dans les pays en développement caractérisés par une absence de culture industrielle. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, dont l'industrialisation est récente, le moment est venu d'apprécier sa politique industrielle à l'aune de ses résultats mais également au regard des expériences de la France et de la Corée en vue d'y déceler les forces à l'œuvre dans la croissance industrielle de ces pays. Ceci favorisera alors la recherche d'une nouvelle cohérence dans un contexte d'économie internationale de plus en plus mondialisée où les marges de manœuvre des Etats sont on ne peut plus étroites, puisque ceux-ci se voient dicter désormais leur conduite par les forces du marché.