Prévisions de bénéfice par action et révisions de prévisions : contenu informationnel et rentabilité boursière
Institution:
Paris 9Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this study is to examine the informational content of financial analysts' forecasts of earnings per share (eps) and to determine their contribution in models which explain stock returns. Between 1998 and 1996, the analysis of earnings forecasts of more than 400 French companies by a consensus of financial analysts reveals the presence of systematic errors and bias in the forecasts. However, it can be shown that taking into account the earnings process (ep) allows a higher accuracy and rationality of forecasting for companies which have a permanent ep than for those which have a transitory ep. More than 33000 revisions of monthly earnings forecasts on 120 French companies by a consensus of analysts are examined. It is noted that the analysts focus their estimates more on short-term earnings forecasts than on long-term. Moreover, the new revisions often keep the same sign as those of the preceding month. Furthermore, the analysts appear to revise simultaneously in the same direction theirs forecasts of the current and the next fiscal year earnings. The relationship between the stock returns and forecast revisions is studied by separating the period which precedes the announcement of revisions from that which follows. The pre revision period, the analysts seem to be influenced by the last performances of the stocks before they change their opinion on the future eps. For the post revision period, the cumulative abnormal return several months after the announcement is often of the same sign as the revision. This result supports the role of the analysts and emphasizes their ability to anticipate the direction of earnings. Finally, this work indicates the advantage of developing strategies qf portfolio management based on both the sign of forecasts and the pattern of the ep.
Abstract FR:
L'objet de notre thèse consiste à examiner le contenu informationnel des prévisions de bénéfice par action (BPA) et à déterminer la contribution de variables issues de ces prévisions dans le cadre de modèles explicatifs de la rentabilité boursière des actions. Entre 1988 et 1996 sur plus de 400 sociétés françaises, l’analyse des prévisions mensuelles de BPA d’un consensus d'analystes financiers révèle la présence d'erreurs et de biais systématiques dans les prévisions. Cependant, nous montrons que la prise en compte du Processus d'évolution des bénéfices (Peb) des sociétés souligne une précision et une rationalité plus grandes pour les sociétés à Peb permanent que pour celles à Peb transitoire. Plus de 33000 révisions de prévisions mensuelles du consensus sur les 120 plus importantes capitalisations françaises sont examinées. Nous constatons que les analystes concentrent davantage leur activité de prévision sur l'estimation des BPA de court terme que sur celle des BPA de long terme. Par ailleurs, les nouvelles révisions mensuelles ont fréquemment le même signe que celles du mois qui les précède. En outre, les analystes semblent souvent réviser simultanément dans le même sens leurs estimations de BPA de chacune des deux premières années de prévision. Les relations existant entre la rentabilité des actions et les révisions de prévisions sont alors étudiées en séparant la période précédant la diffusion des révisions de la période qui la succède. Sur la période pré révision, le signe de la rentabilité anormale cumulée sur un titre est très souvent identique au signe de la révision finalement diffusée par le consensus. Les analystes sembleraient influencés par les performances boursières passées des titres avant d'émettre leur nouvelle opinion sur les BPA futurs. Sur la période post révision, la rentabilité anormale cumulée sur plusieurs mois est souvent du même signe que la révision. Ce résultat conforte le rôle des analystes en soulignant leur aptitude à anticiper l'orientation des bénéfices. Il met en valeur la qualité du contenu informationnel des révisions et confirme l’utilité des révisions dans le cadre de stratégies d'investissement. Enfin, nos travaux signalent l'intérêt de concevoir des stratégies de gestion de portefeuille fondées sur le double critère du signe des révisions et du caractère du Peb. Les simulations indiquent que sur des durées de portage relativement courtes, les portefeuilles à double critère obtiennent des rentabilités anormales ajustées du risque encore plus élevées que celles des portefeuilles composés uniquement selon le critère du signe des révisions.