État, économie et société en Haïti : éssai d'analyse d'une formation bureaucratique autoritaire
Institution:
Paris 9Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The study of public activity brings up both methodological questions and theoritical problems. In the case of the republic of haiti, we have tried to find, by a socio-economical approach, the susceptible factors of the bureaucratic to explain the ineffectiveness and the inefficiency of the public options. About haiti, the intention of our preface was, on the hand, to locate our problem and clarify our purposes according to the approach of the particularities of the state (theme 1), the difficulties for defining what is the public interventionism in the country of which the situation among the "less developing countries" (ldc) seems like a missed appointment with modernity. This situation is the analysed as a particular reflection of the "peripherical fordism" of which the political administrative authorities as in favour. On the other hand, the public activity and the socio-economical order provides a crisis of legitimacy which implicates the nature of both the national and international management of underdevelopment. So, the bureaucratic-authoritarian haitian development imports to the state an interventionism dynamic, more fictitious than real, in so far as the created indicators of the planification results (theme 2) point out great differences compared to the situation judged as pernicious or opposed to the welfare economy to which the poor appeal. Some strategies have been brought into effect since the sixties which have resulted in an enthropy of the state apparatus which doesn't explain however why education, health, housing, in short the social sector, are among the lowest rates of realisation : if the state intervenes here, we do not feel any expression of coordination that would take into account the essential needs of the social majority. History, social relationships, the instutional laxity. It is here that the lines of analysis which permit us to arrive at the conclusion. The establishment of a participation system (interactive) and thus of a socio-political democracy is a viable perspective.
Abstract FR:
L'étude de l'activité publique d'un pays soulevé à la fois des questions d'ordre méthodologique et des problèmes d'ordre théorique. Dans le cas de la république d'Haïti, nous avons essayé de trouver par une approche socioéconomique de la bureaucratie les facteurs susceptibles d'expliquer l'inefficacité et l'inefficience des choix publics. Notre avant-propos a donc situé notre problématique et clarifie nos intentions quant à l'appréhension des spécificités de l'état en Haïti (thème 1), les difficultés de définition de l'interventionnisme public dans ce pays dont la situation parmi les PMA apparait comme un rendez-vous manqué avec la modernité. Cette situation est ensuite analysée comme un phénomène singulier dans le contexte subrégional de la caraïbe et de l'Amérique du sud. Nous nous arrêtons alors à une hypothèse déductive postulant que la situation sociale est un reflet particulier du "fordisme périphérique" pour lequel se prononcent les autorités politico-administratives. En second lieu, l'activité publique et l'ordre socio-économique alimentent une crise de légitimité qui remet en cause ce qu'est la double gestion nationale et internationale du sous-développement. C'est que la formation bureaucratique-autoritaire haïtienne imprimé à l'état une dynamique interventionniste plus fictive que réelle dans la mesure où les indicateurs de résultats de la planification (thème 2) qu'elle impulse accusent de grands écarts par rapport à la situation jugée pernicieuse ou contraire à l'économie du bienêtre qu'appelle le dénuement de la majorité sociale. Si l'état intervient dans l'organisation socio-économique, on n'a pas l'impression d'un mouvement d'ensemble qui prendrait en compte les besoins essentiels de la majorité sociale. L'histoire, les relations sociales, le laxisme institutionnel. Ce sont là autant de lignes d'analyse qui nous ont permis d'arriver à la conclusion que l'instauration d'un système de participation (que nous qualifions d'interactif) et donc de démocratie socio-politique qui inverse la filière traditionnelle des décisions est une perspective viable.