La titrisation des risques assurantiels
Institution:
Paris 9Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This doctoral dissertation analyses insurance risks securization. This new process create securities, such as insurance futures, insurance options, insurance swaps or insurance bonds : it is a direct method of trading underwriting risk. Insurance premium are supposed, from the actuarial sight, to provide sufficient income to pay claims. The insurer traditionally hedges his technical result with reinsurance ; but reinsurance is not always sufficient, especially in underwriting losses due to industry-wide shocks, such as natural catastrophes or agricultural weather-related losses. Insurance derivativess are based on the systematic portion of underwriting risk within a line of insurance. The underlying instrument is an insurance index, which is a losses to premium ratio, calculated for a pool of policies. Based on the cash insurance pricing, an equilibrium model of an insurance futures market is presented to provide insights about optimal hedging and the determinants of insurance futures prices : the effectiveness of hedging depends on the correlation risk between the insurer portfolio and the insurance underlying index. According to financial theory, sellers of insurance futures, that is speculators or investors, receive a risk premium from buyers of insurance futures, that is hedgers (insurers and reinsurers). Then, this dissertation analyses insurance derivatives versus reinsurance : the derivatives allow operators to reverse their positions, they can reduce the insurer ruin probability, but can't hedge tne insurer portfolio with so much precision than a reinsurance treaty (because of correlation risk). For takers on the risk-bearing supply side of the contracts, a serious argument is that insurance securities are a zero-beta asset class : selling insurance futures or options increase the expected return of a portfolio, not increasing his volatility. This diversification ability, the hedging capacity of these contacts and the academic research, providing pricing models and technical explanations, will contribute to make successful the insurance risks securization
Abstract FR:
L'assurance est un mécanisme de réduction des risques purs (risques de perte), qui se concrétisent par des sinistres affectant les patrimoines des agents économiques. Les assureurs, intermédiaires financiers spécialisés, mutualisent ces risques au sein d'un portefeuille, dont la gestion technique repose sur les fonds propres de l'assureur, le chargement de sécurité des primes et la réassurance. Ces méthodes ne suffisent pas toujours à compenser efficacement les risques du portefeuille. C'est pourquoi le transfert de certains risques assurantiels se fait sur les marchés financiers, via des contrats à terme et des options d'assurance, des obligations conditionnelles et des swaps d'assurance. Ce processus de titrisation met en relation des investisseurs prêts a participer a un risque d'assurance et des assureurs cherchant à protéger leur résultat. Conçus autour de la notion de sinistralité, ces instruments permettent aux assureurs de couvrir leur résultat d'exploitation, de résoudre le conflit d'agence entre l'assureur, ses actionnaires et ses assurés, d'augmenter leur solvabilité et rendent réversibles les opérations de réassurance. Dans le cadre d'un modèle d'équilibre, la demande optimale en contrats à terme d'assurance et le prix a terme d'assurance sont calculés, pour les risques de masse et les risques rares. L'avantage des instruments d'assurance négociables est la réversibilité des positions, tout en autorisant des profils de couverture proches de ceux offerts par la réassurance. Leur développement se fera donc dans les branches qui allient un taux important de cessions en réassurance et un intérêt suffisant pour les investisseurs. Ces derniers, souhaitant diversifier leurs portefeuilles (accroitre l'espérance de rentabilité à volatilité fixée) ont avantage à acheter des instruments assurantiels, qui forment une classe d'actifs à coefficient de sensibilité nul. La rencontre des intérêts des assureurs et des investisseurs, alliée à un courant croissant de recherches académiques, garantit l'essor du processus de titrisation des risques assurantiels.