État de droit et démocratisation : contribution à l'étude de l'évolution politique et constitutionnelle au Cameroun
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The year 1990 marked the beginning of a new kind of decomposition and recomposition of political systems in Africa. The protests against confiscated powers, the abolition of the absolutism of single party systems and the emergence of groups of political struggles kindled the awareness of African countries in the democratic dream for the rule of law. The Cameroonian evolution represents the major objective of this research in order to address the question of how Cameroon achieved the socio-political changes of the 90's. This process of change was partly in keeping with the spirit of the era, which witnessed the victory of political and economic liberalism. The society affirms the universality of human rights and an urgent transition towards freedom and democracy.
Abstract FR:
L'année 1990 constitue le début d'une nouvelle forme de décomposition et de recomposition des systèmes politiques en Afrique. La contestation du pouvoir confisque, l'abolition de l'absolutisme des partis uniques et l'émergence des formes groupées de lutte politique ouvrent les pays du dernier continent vers les rêves démocratiques et de l'état de droit. L'évolution camerounaise constitue la préoccupation majeure de ce travail afin de répondre à la question de savoir comment le Cameroun réalise les mutations socio-politiques des années 1990. Le processus de changement s'inscrit dans l'ère du temps qui voit le triomphe du libéralisme politique et économique. La société affirme l'universalité des droits de l'homme et l'impérieuse évolution vers la démocratie et la liberté. La transition en cours consacre la triple victoire sur l'état, sur l'absolutisme partisan et sur la sacralité du pouvoir, victoire remportée par la société civile ; d'où la consécration du pluralisme politique et la résurrection des élections disputées (partie I). Ce pas devait aussitôt s'accompagner des concessions normatives mettant fin à l'obsolescence du constitutionnalisme de figuration pour un constitutionnalisme de confirmation ; d'où ce triduum : constitution des libertés, des pouvoirs (Hauriou) et des juges (partie III). En définitive, la transition confirme que la souveraineté est revenue à son souverain : le peuple.