Sur le role possible du muscle dans la pathogenie de l'amyotrophie spinale infantile
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
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Abstract FR:
Les amyotrophies spinales infantiles sma sont des maladies genetiques a transmission autosomique recessive caracterisees par une degenerescence des motoneurones des cornes anterieures de la moelle epiniere accompagnee d'une atrophie musculaire. Le gene dont la mutation entraine la maladie est le gene smn. L'etude de la sma est effectuee au laboratoire a l'aide d'un systeme de coculture nerf-muscle realise a partir de cellules musculaires humaines et d'explants de moelle epiniere embryonnaire de rat. Il a ainsi ete demontre que les cellules musculaires provenant de patients atteints de sma de type i ou ii, mais non de type iii, degenerent en coculture quand elles sont innervees et uniquement dans ces conditions. Nous faisons l'hypothese que le muscle sain produirait un facteur necessaire a la survie du motoneurone une fois le contact synaptique etabli. La sma est donc envisagee comme une maladie du dialogue entre le muscle et le motoneurone mais dont le point d'impact est le motoneurone. L'anomalie premiere mise en evidence ici est un defaut de maturation des cellules musculaires, qui se reflete par la perturbation de la fusion des cellules satellites. Cet apparent defaut de maturation semble etre correle a un defaut d'expression du gene smn. A ce defaut de maturation s'ajoute une apoptose anormale des cocultures sma conduisant a la mort des motoneurones. Les myotubes malades peuvent etre innerves mais ceux-ci ne peuvent fournir au motoneurone qui les innerve un signal suffisant pour leur maintien en vie a long terme. La fusion heterologue entre cellules satellites saines et sma fait disparaitre l'anomalie intrinseque du muscle et restitue a l'heteromyofibre innervee un comportement normal marque par l'absence de degenerescence. Ces observations nous conduisent donc a considerer, d'une part que le muscle est l'effecteur de la maladie, et d'autre part que toute therapeutique devrait viser les muscles plutot que le systeme nerveux.