Mecanismes de desensibilisation et de resensibilisation des recepteurs opioides delta humains dans le neuroblastome sk-n-be
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Malgre la diversite des effets pharmacologiques des substances opioides, leur utilisation therapeutique reste liee principalement a leur effet analgesique puissant. Cependant, la tolerance et la dependance tant physique que psychique representent les deux contraintes majeures qui amenent a reduire leur utilisation clinique. Le but de l'ensemble des travaux, presentes dans cette these, est de faire une approche moleculaire des mecanismes qui sous-tendent l'apparition de la tolerance aux opioides, phenomene caracterise par l'obligation d'augmenter les doses pour retablir l'effet escompte. En effet, la tolerance aux substances opioides peut-etre consideree comme le reflet physiologique de ce que represente la desensibilisation des recepteurs sur le plan moleculaire, cette derniere etant caracterisee par une diminution de la reponse d'un effecteur intracellulaire a une stimulation chronique du recepteur. Apres avoir montre que la desensibilisation des recepteurs opioides delta humain, exprimes de facon naturelle par le neuroblastome sk-n-be, est heterologue avec les recepteurs dopaminergiques d2 et partiellement avec les recepteurs 2-adrenergiques, nous nous sommes interesses aux mecanismes moleculaires impliques dans cette desensibilisation. Nous montrons que le recepteur opioide delta humain est une phosphoproteine membranaire de 51 kda, dont le taux de phosphorylation augmente apres traitement par un agoniste opioide, l'etorphine. Cette phosphorylation, correlee a la desensibilisation du recepteur, impliquerait une kinase de la famille des grk (g-protein-coupled receptor kinase), et plus precisement la grk2. Cette phosphorylation, facteur declenchant la desensibilisation du recepteur, serait aussi a l'origine de l'internalisation (sequestration) de ce dernier par la voie de la clathrine. Nous montrons egalement que cette internalisation serait une etape importante permettant la dephosphorylation, le recyclage et la resensibilisation du recepteur opioide delta. A long-terme, cette internalisation devient irreversible, due probablement a une degradation du recepteur. Par ailleurs, nous montrons que la -arrestine-1 est la seule isoforme de la famille des arrestines presente dans notre modele d'etude, et qu'elle subit une translocation du cytosol vers la membrane, une fois le recepteur active. Ceci suggere l'intervention de cette proteine dans la desensibilisation et l'internalisation du recepteur opioide delta humain. Des resultats preliminaires montrent, par ailleurs, que ce recepteur est internalise sous forme dimerique.