Abstract FR:

Des etudes epidemiologiques recentes associent la pollution particulaire a l'augmentation de la mortalite et de la morbidite d'origine respiratoire et cardiovasculaire. Les vehicules diesel sont fortement suspectes car ils emettent de nombreuses particules fines, les particules diesel (pdi), qui sont constituees d'un squelette carbone sur lequel s'adsorbent des produits, dont des composes organiques. Leur faible diametre leur permet de penetrer profondement dans l'appareil respiratoire ou elles peuvent entrer en contact avec les cellules epitheliales et declencher une reponse inflammatoire. L'objectif de ce travail a ete de determiner, dans un modele de cellules epitheliales bronchiques humaines, la succession d'evenements moleculaires induits par les pdi, entre leur entree en contact avec les cellules epitheliales et la reponse inflammatoire (relargage de gm-csf) qu'elles provoquent. Nous avons mis en evidence que les pdi activent le facteur de transcription nf-kb, qui pourrait etre en partie a l'origine de l'augmentation de la transcription du gene de gm-csf. L'activation de la voie des mapk et la generation d'especes activees de l'oxygene sont impliquees dans ce mecanisme. La comparaison des effets des pdi entieres, a ceux de leurs extraits organiques et de leurs curs carbones a revele un role primordial des composes organiques. Comme nous avons montre que les pdi induisent l'expression de genes d'enzymes du metabolisme (cyp1a1 et nqo1) et l'augmentation de l'activite erod, il est probable que leurs composes organiques s'en desorbent dans les cellules, ou ils agiraient par l'intermediaire de metabolites reactifs ou en generant des especes activees de l'oxygene. Ces recherches ont eclaircis les mecanismes d'action des pdi en soulignant le role important des composes organiques. Elles permettent de mieux comprendre la relation entre pollution particulaire et troubles respiratoires etablie par les etudes epidemiologiques.