L'encadrement juridique de l'action militaire dans les opérations de sécurité
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Intimately linked to the applicable legal regime (s), the observation is sharp: the rules operational that mark out the military mission no longer offer the expected legal security. This observation carries in itself the germs of the many questions that condition this study. The first relates to legal logic in the strict sense: what is the applicable standard? The answer is not as clear in view of the importance of the subject. Finally, the right of defense in question here is only an artificial construction, referring to a conglomerate of heterogeneous rules in substance, form and applicability. Requiring the development of criteria benchmark, the highlighting of this constellation made up of as many standards from domestic law that international law clarifies the second question: the legal tool made available to the armed forces is it effective and protective in the context of legal proceedings? In France, the answer is clearly negative: with the total legal abandonment of the concept of war, only the internal common law, in particular criminal, or the Law international humanitarian, in part, find to apply. By ultimately representing the alpha and omega of the legal framework referred to in these lines, the principle of self-defense determines both the source and the solution of the issues it raises. The privileged response of defense lawyers, the flexibility of this principle offers it increased applicability as much as it lends the flank to the weakness of the legal framework of any armed deployment
Abstract FR:
Intimement lié au(x) régime(s) juridique(s) applicable(s), le constat est tranchant : les règles opérationnelles qui jalonnent la mission militaire n'offrent plus la sécurité juridique escomptée. Ce constat porte en lui-même les germes des nombreuses interrogations qui conditionnent cette étude. La première relève de la logique juridique au sens strict : quelle est la norme applicable ? La réponse n’est pas aussi nette au regard de l’importance du sujet. Finalement, le Droit de la défense dont il est question ici n’est qu’une construction artificielle, renvoyant vers un conglomérat de règles hétéroclites dans le fond, la forme et l’applicabilité. Nécessitant l’élaboration de critères de référence, la mise en lumière de cette constellation constituée tout autant de normes issues du droit interne que du droit international, éclaire la seconde interrogation : l’outil juridique mis à disposition des forces armées est-il efficace et protecteur dans un contexte de judiciarisation ? En France, la réponse est clairement négative : avec l’abandon juridique total de la notion de guerre, seul le droit commun interne, notamment pénal, ou le Droit international humanitaire, pour partie, trouvent à s’appliquer. En représentant finalement l’alpha et l’oméga du cadre juridique visé dans ces lignes, le principe de la légitime défense détermine tant la source que la solution des problématiques qu’il soulève. Riposte privilégiée des avocats en défense, la flexibilité de ce principe lui offre une applicabilité accrue autant qu’il prête le flanc à la faiblesse de l’encadrement juridique de tout déploiement armé