Troubles psychotiques debutant a l'adolescence et symptomes negatifs
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Paris 6Disciplines:
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Ce travail est centre sur la symptomatologie negative primaire dans les episodes psychotiques de l'adolescence. Cette symptomatologie est consideree comme l'un des elements les plus constants chez les sujets a risque de developper une schizophrenie. La premiere partie porte sur les liens de cette symptomatologie avec le systeme dopaminergique : les symptomes negatifs primaires ont ete etudies dans un groupe de 20 jeunes hebephrenes non traites, sous l'angle de la clinique, de la therapeutique et de l'imagerie fonctionnelle. L'index des recepteurs dopaminergiques d2 striataux, mesure par la tomographie par emission de positons dans un sous-groupe de dix sujets, ne differait pas de celui de sujets controles, mais etait correle negativement a la dimension clinique de pauvrete psychomotrice. Les symptomes negatifs et le ralentissement psychomoteur ont ete ameliores par l'amisulpride, un neuroleptique desinhibiteur ayant une forte affinite pour les recepteurs d2 et d3, compare au placebo, et cet effet a ete obtenu alors que l'occupation des recepteurs d2 par le traitement etait faible. Ces resultats suggerent l'implication des systemes dopaminergiques striataux dans la modulation de certains symptomes deficitaires, et l'implication de structures extra-striatales dans l'effet therapeutique. Parallelement, dans la deuxieme partie, la presence et les modalites d'apparition de cette symptomatologie negative, ainsi que sa valeur pronostique, ont ete evaluees longitudinalement, sur un a quatre ans, dans un groupe de 36 adolescents hospitalises lors de premiers episodes psychotiques. Les symptomes negatifs n'etaient initialement marques que dans le groupe de deprimes delirants mais ont progressivement emerge comme un element stable de la symptomatologie des patients qui ont developpe des troubles schizophreniques. Les symptomes psychotiques (delire et hallucinations) sont apparus d'emblee plus severes et plus stables chez les patients schizophrenes. Ces resultats suggerent une vulnerabilite plus importante au delire chez les patients qui deviendront schizophrenes. Les symptomes negatifs restent des indices de mauvais pronostic.