Influence de la forme moleculaire de l'apport azote alimentaire sur la retention azotee et l'adaptation intestinale, hepatique et musculaire au cours de l'etat inflammatoire aigu chez le rat
Institution:
Paris 7Disciplines:
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Un modele animal experimental de situation d'agression par injection sous-cutanee de turpentine (0. 5 ml/kg de poids) a ete mis au point. Nos resultats ont permis de valider ce modele par rapport aux donnees de la litterature, en ce qui concerne la chute poderale et la reponse inflammatoire. Nous avons montre, de plus, pour la premiere fois que par rapport a des rats pair-fed, l'etat inflammatoire determinait un effet trophique sur la muqueuse intestinale se traduisant par un contenu plus important en adn et proteines par unite de longueur d'intestin. Les donnees histomorphometiques ont confirmes ces resultats avec une hauteur villositaire significativement plus importante a 66 heures apres injection de turpentine, un rapport cryptes/villosites plus bas a tous les temps, sans modification du nombre des mitoses. De plus, cette hypertrophie morphologique s'accompagnait d'un maintien des capacites digestion enterocytaire, significativement plus importantes par rapport aux rats pair-fed. Ces donnees suggerent que la muqueuse intestinale au cours de l'inflammation aigue est un organe priviligie morphologiquement et fonctionnellement, sous l'action probable des mediateurs de l'inflammation. L'etude comparative de la forme moleculaire de l'apport azote alimentaire sur ce modele experimental nous a permis de mettre en evidence que l'apport azote, sous forme de proteines entieres a haute valeur biologique par rapport a un hydrolysat de petits peptides provenant de ces memes proteines, determinait une meilleure retention azotee, une meilleure adaptation morphologique et fonctionnelle de l'intestin et une meilleure retention azotee hepatique. Par contre, le contenu en arnm de l'#1-agp et de l'albumine augmente plus rapidement a la phase initiale de l'inflammation avec l'hydrolysat par rapport au proteines entieres sans modification de la reponse inflammatoire. Ceci suggere que la forme moleculaire de l'apport azote induit des modifications transcriptionnelles ou post-transcriptionnelles portant sur la synthese mais egalement sur le turn-over de ces deux proteines afin de maintenir des taux plasmatiques similaire. En ce qui concerne l'adaptation musculaire, le catabolisme proteique reflete par le contenu en proteines n'est different pas entre les deux formes de l'apport azote. Cette perte musculaire est associee avec une diminution de la quantite en arnm de l'-actine et une elevation en arnm de l'ubiquitine. Cependant, il n'existe pas de differences du contenu de ces arnm entre les proteines entieres et les hydrolysats. Ces resultats suggerent que dans cette situation d'agression particuliere, l'apport azote alimentaire sous forme de proteines entieres a haute valeur biologique est preferable a un hydrolysat de petits peptides.