Epidemiologie genetique de deux cancers de l'enfant : le nephroblastome et les tumeurs mesenchymateuses malignes
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Paris 7Disciplines:
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Ce memoire presente l'etude d'epidemiologie genetique de deux cancers de l'enfant: le nephroblastome et les tumeurs mesenchymateuses malignes (tmm). Dans la premiere partie, nous testons differentes theories pour la carcinogenese du nephroblastome: le modele bimutationnel de knudson et trois modeles plus recents faisant appel a des phenomenes d'empreinte parentale. Nous disposons de donnees cliniques et familiales pour 501 enfants traites pour un nephroblastome dans differents centres d'oncologie pediatrique francais. L'etude de l'age au diagnostic et une analyse de segregation permettent de rejeter la theorie classique de deux evenements independants au niveau d'un anti-oncogene. Nos resultats sont en faveur d'un phenomene d'empreinte parentale. Le mecanisme precis reste a elucider par des etudes de biologie moleculaire. La seconde partie traite des tmm dont la plus frequente est le rhabdomyosarcome. Elles sont une des manifestations majeures du syndrome de li-fraumeni (lfs) caracterise par une concentration familiale de cancers du sujet jeune. La susceptibilite aux cancers semble se transmettre selon un mode autosomique dominant. Des mutations germinales de l'anti-oncogene p53 ont ete decrites dans certaines familles de lfs, suggerant un role causal de p53 dans la predisposition aux cancers dans ces familles. Nous avons recueilli des donnees cliniques et familiales pour 239 enfants traites pour une tmm dans le service de pediatrie de l'institut gustave roussy, et des donnees biologiques pour 44 familles comportant plusieurs cas de cancers. Nous observons un exces de cancers du sein chez les meres d'enfants atteints de rhabdomyosarcome. L'analyse de segregation permet de confirmer la transmission autosomique dominante d'un gene de susceptibilite aux cancers avec penetrance quasi complete a 85 ans. Nous montrons que les 4 familles segregeant pour une mutation germinale du gene p53 expliquent presque totalement la composante genetique, ce qui permet de conclure que la proportion de tmm hereditaires est tres faible