Abstract FR:

Trente deux primaires ont eu lieu en mille neuf cent quatre vingt. L'accroissement progressif des primaires a ete encourage par l'adoption de la loi sur le financement public des campagnes electorales en mille neuf cent soixante quatorze qui fait des petits donateurs et donc des electeurs l'element central de son dispositif et par l'importance du centre (environ quarante pour cent d'independants). Cette generalisation a eu plusieurs consequences: l'allongement de la campagne electorale, la lassitude des electeurs. La democratisation du processus n'est pas pour autant une realite. D'une part on enregistre une participation peu importante (vingt pour cent de la population en age de voter). D'autre part la mise a l'ecart des dirigeants politiques et la domination des conventions par des delegues sans experience (soixante quatorze et demi pour cent des sieges) a entraine une modification du fonctionnement des conventions qui sont devenues des chambres d'enregistrement d'un resultat connu longtemps a l'avance. Les nominations de mille neuf cent soixante douze et de mille neuf cent soixante seize ont montre que cela n'etait pas sans inconvenient. Cette perte d'influence s'est traduite par la volonte du parti democrate de reprendre en main le controle du jeu electoral. Les mesures adoptees ont ete insuffisantes. La contraction du calendrier sur trois mois (onze mars-onze juin) a echoue du fait des exemptions accordees. L'attribution de dix pour cent des sieges de la convention aux dirigeants politiques a ete sans effet. Les primaires ressemblent de ce fait a une course d'obstacles et l'ideal democratique est loin d'etre realise.