Role de la dystrophine et de ses derives dans les processus d'apprentissage et de memoire. Etudes comportementale et electrophysiologique chez des mutants murins, modeles de la myopathie de duchenne
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
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Un tiers des patients atteints de dystrophie musculaire de duchenne (dmd) presentent des deficits cognitifs non-evolutifs, qui pourraient etre lies a l'absence de dystrophine ou d'autres produits c-terminaux du gene dmd, des proteines du cytosquelette associees a la membrane des cellules et detectees dans le cerveau. Afin de verifier cette hypothese, nous avons etudie les capacites d'apprentissage et de memoire, la reactivite emotionnelle, et certains phenomenes de plasticite synaptique chez des souris mutantes mdx, deficientes en dystrophine, et mdx3cv, qui n'expriment aucun produit fonctionnel du gene dmd. Les souris mdx, comparees a des temoins, montrent des deficits moderes et specifiques de certaines fonctions mnesiques, caracterises par de faibles ameliorations post-apprentissage des performances dans un conditionnement operant, et des deficits de retention pour de longs delais dans cette tache et dans un test impliquant la memoire de reconnaissance. Elles montrent egalement une facilitation transitoire de la potentialisation synaptique dependante des recepteurs nmda dans le champ ca1 de l'hippocampe, et une reduction de la sensibilite de ces recepteurs au blocage par le magnesium. Aussi, l'absence de dystrophine dans les neurones pourrait modifier les mecanismes impliques dans l'agregation des recepteurs nmda au cours du developpement et entrainer une augmentation pathologique des taux calciques intracellulaires. Les souris mdx3cv ont une anxiete d'etat augmentee par rapport aux souris mdx et temoins. Elles n'ont pourtant pas de deficit d'apprentissage plus prononce que les mdx, et ne montrent pas la facilitation transitoire de la potentialisation synaptique decrite chez ces mutants. Ceci indique que les produits c-terminaux du gene dmd n'ont pas un role majeur dans la genese des troubles cognitifs associes a la dmd. L'intervention de mecanismes compensatoires chez ces mutants, impliquant des proteines issues d'autres genes, est une hypothese a envisager.