thesis

Les pays en développement face au GATT : du Tokyo Round à nos jours

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Despite its liberal neo-classical approach to international trade which can only be applied to relationships between which have already achieved a certain level of development and industrialization, le GATT has undertaken reforms which recognize that for developing countries, trade policy should be closely linked to general economic development policy. But it was only during the multilateral negotiations, known as the Tokyo Round (1973-1979) that for the first time the problems of the developing countries played an important role. The agreements reached during these negotiations include provisions which are more or less favorable to developing countries and new concepts such as the enabling clause and the graduation clause entered the vocabulary of the GATT. However, these two concepts show that while the developed countries support the idea of steering the GATT towards incorporating some of the principles of the new international economic order, they make it a condition that the more advanced developing countries play a greater part in the multilateral disciplines of the GATT, I. E. That there should be a sharing of the responsibility towards the poorest third world countries. With the continuing economic crisis, some of the protectionist measures of the developed countries must be seen as part of this strategy. Presently the GATT aims at universality at least at the participation level. At the same time, however, the organization's legal system has become too fragmented and looks much more like an "à la carte" system where each country adjusts its participation on the basis of its national concerns. Developing countries should participate to the GATT system, but they should observe a certain caution.

Abstract FR:

En dépit de son approche libérale néo-classique du commerce international qui ne peut s'appliquer que dans les rapports entre pays déjà suffisamment développés et industrialises, le GATT a entrepris des reformes qui reconnaissent que pour les PVD, la politique commerciale devait être intimement liée à la politique globale de développement économique. Mais c'est lors des négociations multilatérales dites du Tokyo Round (1973-1979) que, pour la première fois, les problèmes des PVD ont joué un rôle important, correspondant à leur montée économique et politique au niveau international. Les accords conclus lors de ces négociations comportent des dispositions plus ou moins favorables aux PVD et de nouvelles notions telles que the enabling clause et the graduation clause ont fait leur apparition dans le vocabulaire du GATT. Toutefois, ces deux notions montrent que si les pays développés sont favorables pour orienter le GATT vers une prise en compte de certains principes du nouvel ordre économique international, la condition qu'ils y posent est une participation plus grande aux disciplines multilatérales du GATT des PVD les plus avances, c'est-à-dire un partage des responsabilités à l'égard des pays du tiers monde les plus pauvres. La persistance de la crise économique aidant, une partie du protectionnisme des pays développés doit être située dans cette stratégie. À l'heure actuelle, le GATT vise à l'universalisme tout au moins au plan de la participation. Mais en même temps, le système juridique de l'organisation est devenu trop morcelé et s'apparente beaucoup plus à un système "à la carte" dans lequel chaque pays module sa participation en fonction de ses préoccupations nationales. Les PVD doivent participer au système du GATT, tout en observant certaines règles de prudence.