Serotonine, sommeil et depression : etude experimentale chez le rat
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Paris 6Disciplines:
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Les patients deprimes presentent des alterations du rythme veille-sommeil et la privation de sommeil ameliore leur humeur. Par ailleurs, les antidepresseurs induisent une inhibition du sp. Nous l'avons demontre a nouveau chez le rat avec l'amoxapine et la cericlamine. En aigu, ces composes entrainent une diminution des taux de sp. Un phenomene de tolerance se developpe au cours du traitement chronique avec la cericlamine alors que l'action inhibitrice de l'amoxapine sur le sp persiste tout au long du traitement. Les donnees chez l'animal normal permettent de penser que l'action therapeutique des antidepresseurs s'exerce par l'intermediaire d'une activation de la neurotransmission serotoninergique. Cette hypothese n'ayant pas ete eprouvee dans des modeles experimentaux de depression, l'objectif principal de cette these a donc ete d'examiner par l'enregistrement electrophysiologique in vivo des neurones du noyau raphe dorsal les effets de traitements antidepresseurs (pharmacologiques, privations de sommeil) sur la neurotransmission serotoninergique dans deux modeles de depression, en comparaison du rat normal. Chez le rat normal, la zimelidine comme la privation de sommeil provoque une (probable) desensibilisation des autorecepteurs 5-ht#1#a somato-dendritiques qui se manifeste par une efficacite moindre des inhibiteurs de recapture de la 5-ht a inhiber, en aigu, l'activite electrique spontanee des neurones serotoninergiques. Dans le modele de depression du learned helplessness, nos resultats indiquent une hyporeactivite des neurones du noyau raphe dorsal a l'action des inhibiteurs de recapture de la serotonine. De plus, ce phenomene peut etre reduit par un traitement sub-chronique avec la zimelidine. Ces resultats soulignent l'importance fonctionnelle des autorecepteurs 5-ht#1#a somato-dendritiques dans le mecanisme d'action neurobiologique des antidepresseurs. De plus, ils laissent a penser que l'action antidepressive de la privation de sommeil est sous-tendue par des mecanismes neurobiologiques de meme nature que ceux mis en jeu par les traitements pharmacologiques de la depression