thesis

Carlo Sforza, la France et le problème de l'unité européenne

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Jan. 1, 1999

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L'action politique de Carlo Sforza (1872-1952) trouve ses racines dans les réflexions sur le fédéralisme. En 1930 déjà, il déclare que, pour résoudre les problèmes européens, il est absolument nécessaire de parvenir rapidement à la formation des Etats-unis d'Europe. Le modèle inspirateur est pour lui la confédération helvétique. L'union douanière franco-italienne (1948) est donc le premier pas pour amorcer une fédération politique authentique et fructueuse. Le projet concerne l'économie toute entière et pas seulement des intérêts de secteurs particuliers de l'économie française ou italienne, Sforza partage aussi ses sentiments politiques avec les mouvements européens. Les positions de l'UPE deviennent plus déterminées en 1948, à l'occasion du plan d'Interlaken. Quant au mouvement européen, il rassemble autour de lui les leaders des pays européens, mais il ne parvient pas a proposer un véritable plan fédéral. A partir de 1950, le MPE devient le plus actif parmi tous les mouvements européens. Les attentes, nées autour du projet "Europe", favorisent la naissance du conseil de l'Europe (1949), que Sforza aurait voulu appeler déjà "union européen". L'intégration du conseil de l'Europe à l'OECE est fondamentale, afin de partager et de combiner l'action politique du conseil avec la préparation technique de l'organisation économique. Mais la position polémique de la Grande-Bretagne provoque des réactions négatives, des perplexités contagieuses. Richard Coudenhove-Kalergi préconise alors la création d'une organisation confédérale sans la participation de la Grande-Bretagne. Quand le conseil de l'Europe en arrive a discuter la contenu du Traité de la CECA (1950), l'assemblée, pour ne pas prendre une position opposée aux socialistes, s'emploie à éviter un vote décisif. Le conseil se transforme peu a peu en institution et en conférences permanentes. Dans cette situation, le plan Schuman se présente vraiment comme révolutionnaire. Sforza et les autres ministres retrouvent dans la création d'une haute autorité commune et dans la fusion des souverainetés nationales le premier élément de la communauté européenne.