La dyspnee : du symptome au cerveau
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Paris 7Disciplines:
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Le travail presente ici a pour but general une meilleure comprehension des mecanismes et de la perception de la dyspnee. Les resultats de nos deux premieres publications, etudes prolongees de la dyspnee spontanee chez des sujets asthmatiques stables mais symptomatiques, ont mis en evidence une importante variation intra et interindividuelle des indices perceptuels etudies : a) la precision de perception (coefficient de correlation entre l'intensite de la dyspnee et un index de l'obstruction bronchique, le debit expiratoire de pointe (dep)) et b) (publication n o2) l'intensite moyenne de la dyspnee pour des niveaux d'obstruction bronchique comparables. Ces indices etaient relies ni a l'instabilite bronchique, ni, en ce qui concerne la precision de perception, a d'autres facteurs de gravite de l'asthme. En revanche, la precision de perception etait meilleure au moment ou l'obstruction bronchique etait maximale (7h et 23h) et chez les sujets qui avaient une importante variation journaliere du dep. Dans notre troisieme etude, nous avons mis en evidence une relation inverse entre l'intensite de l'inflammation bronchique eosinophilique et celle de la dyspnee pour une augmentation donnee de l'obstruction bronchique induite par la bradykinine chez des sujets asthmatiques non traites par corticoides inhales, mais non chez des sujets traites par corticoides et dans le cas d'une obstruction induite par la metacholine. En etudiant les consequences de la transplantation pulmonaire sur la reponse sensorielle et ventilatoire a des charges resistives externes, (publication n o4), nous avons observe que par rapport aux sujets controles, l'intensite de la sensation respiratoire induite etait plus faible pour chaque niveau de pic de pression inspiratoire, son determinant principal, dont les valeurs et l'etendue de variation etaient plus grandes chez les sujets transplantes. Dans notre dernier travail (publication n o5), nous avons pu montrer par imagerie fonctionnelle que la sensation respiratoire induite par des charges resistives externes etait associee a une activation cerebrale specifique comprenant des zones egalement impliquees dans la commande de la reponse respiratoire motrice aux charges (tronc cerebral, cervelet, insula) et une zone localisee dans le gyrus cingulaire posterieur, potentiellement impliquee dans la modulation de sa perception.