La politique de décentralisation en Mauritanie : impacts et limites juridiques, politiques et socio-économiques
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Abstract EN:
Development is the main concern of all countries. Every country seeks to promote development and law-abiding state. As early as the 1990s, the State in Africa was under the influence of two converging actions: the endogen action (decentralisation) and the external one (globalisation). These factors are a deep break from the established systems. The growing power of the civil society requires a greater involvement in the development of entities (territorial communities) that differ from the State. These claims are the result of the breaking, enlarging, or deepening social breaks that are corollaries of strategic decrease of the State functions. The territorial decentralisation in Mauritania is conceived as a reply to the State challenge. Just like the infra-state entities, they are to acquire a development mission besides the State. This new development strategy in Mauritania is encouraged by the money loaners (IMF, WB) according to their own vision. Caught in a socio-economic and legal-administrative concern, Mauritania will adopt a legal arsenal relating to decentralisation after 1986. The territorial decentralisation in Mauritania is not new, as the first laws were issued since its independence in 1960. Decentralisation is a real challenge for Mauritania. It is central to all great orientations of the State due to the resources and means it needs, so that these decentralised entities may play their role. They would need a legal means to acknowledge them as partners and actors in national development. The references will help stressing the subtleties of decentralisation concerning development, in order to set up the conditions for an increased involvement of the population in national development.
Abstract FR:
Le développement constitue la préoccupation principale de tout pays. Chaque pays en ce qui le concerne, cherche à promouvoir l’État de droit et le développement. Depuis le début des années 90, l’État en Afrique s’est retrouvé sous l’influence de deux actions convergentes, l’une endogène (décentralisation) et l’autre externe (mondialisation). Ces facteurs constituent de profondes ruptures avec les systèmes établis. La montée en puissance de la société civile exige une plus grande participation dans le développement d’entités (collectivités territoriales) autres que l’État. Cette ascension résulte de l’éclatement, de l’élargissement ou de l’approfondissement des fractures sociales qui sont les corollaires de la réduction stratégique des fonctions de l’État. La décentralisation territoriale en Mauritanie est perçue comme une réponse à la défaillance étatique. Ainsi, des entités infra-étatiques vont s’emparer aux côtés de l’État de la mission de développement. Cette stratégie nouvelle de développement en Mauritanie est encouragée par les bailleurs de fonds (FMI, BM) mais selon leur propre vision. La Mauritanie, dans un souci socio-économique et juridico-administratif, va adopter un arsenal juridique relatif à la décentralisation à partir de 1986. La décentralisation territoriale en Mauritanie n’est pas nouvelle, les premières lois ont vu le jour dès l’Indépendance en 1960. La décentralisation constitue un véritable défi pour la Mauritanie. Elle est au centre de toutes de toutes les grandes orientations de l’État en raison des ressources et des moyens qu’elle nécessite pour que ces entités décentralisées puissent jouer leur rôle. Un dispositif juridique les reconnaît comme des partenaires et des acteurs dans le développement national.