Le rôle du confessionnalisme dans la vie institutionnelle libanaise
Institution:
Lyon 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Confessionnalism in Lebanon overflows private sphere to monopolize public sphere. Lebanease democracy is so peculiar that it associates two concepts apparently inconsistent to set up a political system. For a western jurist this may look like a ludicrous idea. Impact of confessionnalism on lebanease institutions is so strong that lebanease “democracy”, that we called “community democracy”, seems to be conditioned by confessionnal membership of lebanease citizens. Thus no lebanease can have any legal existence unless being considered as member of such and such confession or such and such community. Even MPs election is subject to confessional agreements. A lebanease is conditionned by his confession membership from the cradle to the grave. Whatever, Lebanon remains a democracy that copes pretty well with religious matter. However, in order to modernize lebanease institutions it must be thought about a possible deconfessionnalisation process. Process considered by the lebanease Constitution as a “national objective”. But what about this objective? Is it reachable? Is it desirable?
Abstract FR:
Au Liban le confessionnalisme déborde de la sphère privée pour s'accaparer la sphère publique à tous les niveaux. La démocratie libanaise a ceci d'atypique qu'elle associe deux concepts d'apparence incompatibles pour en faire la base même d'un système politique, ce qui, pour un juriste occidental, peut ressembler à une aberration. L'impact du confessionnalisme dans la vie politique et institutionnelle libanaise est tel que la « démocratie » libanaise que nous avons qualifié de communautaire reste conditionnée par l'appartenance confessionnelle des citoyens libanais. Ainsi aucun libanais n'a d'existence légale en dehors de son appartenance à telle ou telle confession et, partant, en dehors de son appartenance à telle ou telle communauté. La représentation nationale est soumise au préalable confessionnel. Un libanais est conditionné par son appartenance confessionnelle du berceau au caveau. Et pourtant le Liban reste une démocratie qui s'accommode tant bien que mal du fait religieux. Mais pour l'assainissement de la vie publique et pour la modernisation des institutions libanaises la réflexion sur une éventuelle déconfessionnalisation est devenue un « objectif national » à atteindre selon les termes même de la Constitution libanaise. Mais qu'en est-il de cette déclaration d'intention ? Est-elle applicable ? Est-elle souhaitable ?