thesis

La décentralisation et le problème de la monopolisation du pouvoir par l'appareil d'Etat en République de Guinée

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Disciplines:

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Abstract EN:

While local autonomy has a bright future in a number of West African countries such as Benin, Mali and Senegal, decentralisation is political and institutional anathema in Guinea, whose administrative organisation has always been characterised by a tendency towards centralised power. Under the First and Second Republics the local authorities have never really enjoyed the three forms of autonomy (organic, decision-making and financial). To a large extent they continue to be under the close control of the State and its administrative divisions whose number and layers have continued to increase with each successive reform, to the detriment of the territorial authorities on which the only remaining level is the municipality. This situation has undermined proper administration in local government. If a State genuinely espousing the rule of law and the principle of good governance” is to be established and decentralisation is to become more than merely token, profound structural changes are needed as only an authentic system of territorial and local government can hold the key to democratic reform and the promotion of local development. These reforms will need to institute a genuine separation of powers and to clarify the division of the respective competences of the State and the administrative structures at the local level. They should also see to increase the number of types of territorial authority, to arrange for a progressive transfer of competences and resources and to define the role of the new actors in development at the grassroots level: the Organisations of Civil Society.

Abstract FR:

Alors que l'autonomie locale a de beaux jours devant elle dans bien des pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Mali, Sénégal,. . . ), c'est à une négation politique et institutionnelle de la décentralisation qu'on assiste en Guinée où l'organisation administrative a toujours été caractérisée par la tendance à la centralisation du pouvoir. Sous la première et la deuxième République, les collectivités locales n'ont jamais réellement disposé des trois formes d'autonomie (organique, décisionnelle et financière). De plus elles ont été et demeurent encore largement soumises à une tutelle renforcée de l'Etat et de ses circonscriptions administratives dont le nombre et les niveaux hiérarchiques croissent au fur et à mesure des réformes opérées au détriment des échelons territoriaux dont il ne subsiste qu'un seul : la Commune. Cette situation a compromis la bonne administration des affaires locales. Pour instaurer un véritable Etat de droit régi par le principe de “bonne gouvernance” et corriger cette décentralisation de façade, de profonds réaménagements structurels devraient être envisagés car seul un vrai système d'administration territoriale et locale pourrait constituer la clé pour la réussite des réformes démocratiques et le levain pour la promotion du développement local. Ces réformes devraient consacrer la séparation réelle des pouvoirs et la clarification des compétences entre l'Etat et les structures administratives en milieu local. Elles devraient ensuite impliquer l'augmentation des échelons territoriaux, le transfert progressif des compétences et des ressources et la définition du rôle des nouveaux acteurs du développement à la base : les Organisations de la Société Civile.