thesis

Le rôle des confréries musulmanes dans les institutions et la vie politique et sociale du Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

La liberté religieuse est une des libertés fondamentales garantie à chaque sénégalais par les différentes constitutions qui ont fixé les règles de l'organisation institutionnelle, politique et sociale du Sénégal. Une liberté religieuse que les populations se sont appropriées en adhérant massivement aux institutions et communautés religieuses constitutionnalisées. Une religiosité qui doit s'exercer dans le cadre de la laïcité qui constitue un principe constiutionnel consacré tout au long de l'évolution de la société sénégalaise. Cependant, malgré cette consitutionnalisation qui suppose une indépendance des institutions à l'égard de la religion, le pays connaît dés le début de son islamisation une forte imbrcation entre le religieux et le politique. Une imbrication qui se traduit particulièrement, malgé le pluralisme religieux par un clientélisme très prononcé entre les confréries religieuses et les autorités politiques. Un clientélisme qui se traduit par un système d'échanges de services et de bons procédés entre les marabouts et les responsables politiques. C'est ainsi que les chefs religieux assurent aux élus politiques une réélection à travers leur grande capacité de mobilisation et les injonctions de vote qu'ils donnent à leurs disciples à l'occasion des élections, une caution de leurs politiques souvent impopulaires et une certaine tranquillité politique et sociale contre des éventuels troubles ou contestations. En retour, les politiques assurent aux marabouts divers avantages matériels, leur prestige et la promotion de leurs disciples. Une situation qui a longtemps prévalu et qui est en train aujourd'hui de prendre une autre tournure. En effet, les confréries musulmanes, conscientes de leur poids religieux, économique, politique et social, ont décidé de cesser d'être que des courtiers, que de simples clients, et ambitionnent la conquête et l'exercice du pouvoir politique en créant des structures politiques comme des partis politiques. C'est ainsi qu'en attendant une éventuelle conquête du pouvoir suprême, on retrouve aujourd'hui des marabouts ministres, élus locaux ou élus au parlement.