thesis

L'internationalisation des conflits internes

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Poitiers

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Abstract FR:

A l'origine, une dichotomie classique existe : celle entre les conflits armés internes et les conflits internationaux. Au vingtième siècle, les Etats désirent voir certains conflits demeurer internes. Par conséquent, il devient habituel d'intervenir au sein de tels conflits : apparaissent alors les conflits internes internationalisés. Une telle intervention se substitue le plus souvent à un conflit interétatique : par exemple, des Etats tiers ou une organisation internationale comme les Nations unies interviennent au sein d'un conflit afin d'en minimiser l'étendue. Les conflits armés contemporains sont nés du refus de considérer la guerre comme un moyen de réguler les rapports entre les Etats. Ainsi, la notion de souveraineté a peu à peu été combattue : on nie l'Etat afin de faire passer les individus au premier plan, ce qui favorise notamment les conflits inter-ethniques ou religieux. Le monde se doit de ne pas succomber à une balkanisation. Pour ce faire, il est nécessaire de limiter l'étendue des conflits qui éclatent en évitant leur internationalisation, même s'il faut attenter parfois à la souveraineté des Etats. Cette souveraineté a été limitée parce que les Etats ont adhéré à différentes organisations internationales, comme par exemple les Nations unies, mais également parce que par souci d'éviter l'internationalisation de certains conflits, leur souveraineté a été mise en avant ou limitée. Depuis la fin de la Guerre froide, l'autorité des Nations unies, notamment celle du Conseil de sécurité a été renforcée. Parfois le Conseil de sécurité a l'occasion d'attenter à la souveraineté d'un Etat. Sa composition actuelle fait planer une ombre sur la légitimité de ses décisions. Dans les prochaines années il faudra élargir le Conseil de sécurité compte tenu des nouveaux équilibres géopolitiques tout en ne sacrifiant pas à l'efficacité du Conseil de sécurité.