thesis

Les groupes parlementaires au sénat sous la cinquième République

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Nowadays, political groups occupy an essential part in our parliamentary institutions, but their own existence was contested for a long time because they were considered contradictory with the representative system which does not admit any division in the representation. After a slow evolution, the groups established their places in our parliamentary system, and besides their reglementary recognition, they accede, in 1958, to the constitutional consecration, even if it's only implicit. However, one only needs to look at the disposition of the rows in the two assemblies to notice that, if there are some similarities between the groups in the two chambers of the parliament, there are also many differences. The appearance of the majority logic in the senate's debates, at the beginning of the 1980s, oblige the high assembly to reconcile its usual policy of saving the independence of the parliamentary mandate with the practical requirements of the efficiency, given by political groups. To attain this collective efficiency, the centre groups have been forced to convert themselves to the principle of voting discipline, best garantee of the political unity of the groups. The majority logic produce a real socialisation of the senatorial life and the inevitable confrontations of the different political groups in the assembly. This conception of the organisation of the parliamentary works can be seen essentially by the omnipresence of the groups within the senate's regulation. First of all, political groups are present on the legislative level. They follow the project or the law proposition from its deposit until its eventual presentation to the constitutional council, and propose some modifications that they judge useful, using mainly the right of amendment. They also participate in controlling the government, which means now a large part of France's European policy.

Abstract FR:

Les groupes politiques occupent aujourd'hui une place prépondérante dans nos institutions parlementaires, mais leur existence même a longtemps été contestée au nom du principe représentatif qui n'admet pas le fractionnement de la représentation. Au terme d'une lente évolution, les groupes se sont imposés dans notre système parlementaire, et outre la reconnaissance règlementaire, ils accèdent en 1958 à la consécration constitutionnelle, même si celle-ci n'est qu'implicite. Toutefois, il n'est besoin que de considérer les traves des deux assemblées pour constater qu'une comparaison des formations qui les composent s'inscrirait autant en termes de différences, voire d'oppositions, qu'en termes de ressemblances. L'apparition du fait majoritaire dans les débats du sénat, dans le début des années 1980, oblige la haute assemblée à tenter de concilier l'indépendance théorique du mandat parlementaire et les exigences pratiques de l'efficacité du groupe politique. La recherche de cette efficacité collective conduit à la conversion des groupes centristes au principe de la discipline de vote, garant de la cohésion politique de la formation. La logique majoritaire du régime est également à l'origine d'une véritable socialisation de la vie sénatoriale, et à l'inévitable confrontation des formations politique de l'assemblée. Cette conception de l'organisation des travaux parlementaires se traduit notamment par l'omniprésence des groupes dans le règlement du sénat. Les formations politiques sont tout d'abord présentes au plan législatif. Elles suivent ainsi le projet ou la proposition de loi de son dépôt jusqu'à l'éventuelle saisie du conseil constitutionnel et proposent, notamment par l'utilisation du droit d'amendement, des modifications qu'ils jugent souhaitables au texte débattu. Elles participent également au contrôle du gouvernement qui recouvre désormais une large part de la politique européenne de la France.