La Suisse et l'intégration européenne : l'intégration de la Suisse à l'Union européenne vue sous l'angle de la neutralité
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Since the second world war, Switzerland refused to participate in any international or European organisation (such as the european community when first created), on the ground of its strict policy of neutrality. Nevertheless, a strong desire to be part of the european community forced switzerland to develop a policy of so called "active neutrality". Eventually switzerland became a fonding member of the european organization for economic development and cooperation, thus participating in the european free trade association. Forced with the development of the european community and refusing both adhesion and isolation, Switzerland opted for a third choice : the european economic space. In a referendum on december 6. 1992, the swiss people voted against its entry in the european economic space. This rejection reflected switzerland's fear of loosing its independance as well as a strong identity crisis. Such an outome has not kept Switzerland from requesting membership in the European community. Adhesion remains its main goal in this matter. The Swiss government has actually expressed a willingness to reconsider its neutrality, should the European community implement a plan assuring the secutity and common defense of its members. Presently, bilateral negociations between berne and bruxelles have been given a priority.
Abstract FR:
Depuis la seconde guerre mondiale, la Suisse refusa d'adhérer à des organisations internationales ou européennes (comme la communauté européenne, lors de sa création) incompatibles avec la stricte politique de neutralité qu'elle avait adoptée. Cependant, son désir de participer à l'intégration européenne la poussa à développer une politique de neutralité dite active. Ainsi, la confédération helvétique devint membre fondateur de l'organisation européenne de coopération et de développement économique, participa à l'association européenne de libre-échange. Face au développement de la communauté européenne, dont l'activité pesait de plus en plus sur un nombre croissant de domaines dans le pays, la suisse, refusant à la fois l'adhésion et l'isolement, choisit une troisième voie, l'espace économique européen, salle d'attente à l'adhésion. Le rejet de cet espace par le peuple et les cantons le 6 décembre 1992, refléta leur crainte de perdre leur indépendance ainsi qu'une crise d'identité populaire. Ce désaveu n'empêcha pas la suisse de maintenir sa demande d'ouverture de négociations d'adhésion à la communauté européenne (déposée avant même les résultats du referendum). Le but stratégique des autorités helvétiques reste l'adhésion. Symptôme d'un revirement fondamental de politique, ces dernières se sont d'ailleurs déclarées prêtes à reconsidérer la neutralité au cas où l'union européenne mettrait en place une défense commune dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune. Actuellement, la priorité est donnée aux négociations bilatérales sectorielles entre Berne et Bruxelles.