Les incidences de la détérioration des termes de l'échange sur la politique budgétaire et fiscale de la Côte d'Ivoire
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Abstract EN:
After two decades (1960-70) of economic growth, during the eighties, the ivory coast knew her worst economic and financial crisis in spite of advocated measures within the context of the structural adjustement plans. Therefore, one of the most significant fact at the origin of this crisis was the brigh debasement of her exchange terms, increased with the continuous dowturn of her most important agricultural produces exportedrates. Actually, the ivory coast subscribed to the principle of the comparative advantage within the context of the international division of labour, and has to notice to her cost, that the supposed advantages of this principle are not satisfying in a perspective of the primary goods for manufactured goods exchanges. In this way, the result of this situation was to destabilize the development strategy foundations of the budgetary and fiscal policy, considering the very large subordination of the state's fiscal receipts towards the external exchanges. Consequently, the debasement of the exchange terms brought out the structural inadequacies of the ivory coast economy ; all the more so since the substitution importations industrialization was inoperative to compensate for the debasement of the exchange terms effects, the increase in the internal dysfonction of the economy. The rise in the prices in importation, as result of this unfavourable evolution of the exchange terms, found expression in the budgetary and fiscal policy financing instruments erosion. So, in front of setback of rights stabled on the international exchange, the state had to borrow, financing the public expenditures. But the debt extension had produced to its turn, to pronounced the budget deficit as the balance of payments one, under the huge pressure of the debt service burdening the public finances. Ineluctably, the autorities room to manoeuvre in public expenditures instrumentalization, both to structural and circumstances ends, was touched.
Abstract FR:
La cote d'ivoire, apres deux decennies (1960 70) de croissance economique, s'est trouvee confrontee tout au long de la decennie 80 a sa plus grave crise economique et financiere malgre les mesures preconisees dans le cadre des plans d'ajustement structurel. Or l'un des faits les plus marquants a l'origine de cette crise a ete la forte degardation de ses termes de l'echange, aggravee par la baisse continue des cours de ses principaux produits agricoles d'exportation. En effet, la cote d'ivoire ayant souscrit au principe de l'avantage comparatif dans le cadre de la division internationale du travail doit constater a ses depens que les avantages supposes de ce principe sont loin d'etre satisfaisants dans l'optique des echanges produits primaires contre produits manufactures. Ce faisant, cette situation a eu pour consequence de destabiliser les fondements de la strategie de developpement poursuivie par la politique budgetaire et fiscale, eu egard a la tres grande dependance des recettes fiscales de l'etat vis-a-vis des echanges exterieurs. Partant, la degradation des termes de l'echange a mis en relief les insuffisances structurelles de l'economie ivoirienne, d'autant plus que l'industrialisation par substitution des importations s'est averee inoperante pour compenser les effets de la degradation des termes de l'echange. Celle-ci n'a fait qu'accroitre les dysfonctionnements internes de l'economie. Le rencherissement des prix a l'importation consecutif a cette evolution defavorable des termes de l'echange s'est traduit par l'erosion des instruments de financement de la politique budgetaire et fiscale. Ainsi, face au recul des droits assis sur l'echange international, l'etat a du recourir a l'emprunt pour financer les depenses publiques. Mais l'extension de la dette a eu a son tour pour effet de creuser de deficit budgetaire ainsi que celui de la balance des paiements sous l'enorme pression du service de la dette, oberant ainsi les finances publiques. Ineluctablement, la marge de manoeuvre des pouvoirs publics dans l'instrumentation de depenses publiques, a la fois a des fins structurelles et conjoncturelles, s'en trouvait affectee.