Les amyloses : amyloses AA, amylose à transthyrétine
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BesançonDisciplines:
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L'amylose est une maladie rare dont la fréquence est probablement sous-estimée en raison de la nécessité d'un diagnostic histologique. Les formes d'amylose les plus fréquemment identifiées sont l'amylose AL ou amylose immunoglobulinique (70 0/0 des cas), l'amylose AA ou réactionnelle, l'amylose sénile composée de transthyrétine normale et en dernier les amyloses génétiques à transmission autosomique dominante au premier rang desquelles l'amylose à transthyrétine. Nous nous sommes initialement intéressés aux caractéristiques cliniques et épidémiologiques de l'amylose AA. Une étude rétrospective clinique et épidémiologique (30 cas), nous a permis de constater que l'amylose AA pouvait se présenter initialement sous la forme d'une neuropathie, que la biopsie de graisse sous-cutanée était l'examen permettant le diagnostic dans la majorité des cas. Enfin, les maladies systémiques, étaient les plus fréquemment associées à l'amylose AA. Cette étude a orienté notre recherche sur les mécanismes physiopathologiques à l'origine de l'apparition de l'amylose AA chez l'homme. La formation d'amylose AA était possible in vitro dans des cultures de macrophages humains traitées par un précurseur amyloïde murin (mrSAA1. 1). Cette formation était possible en l'absence d'amyloid-enhancing factor, mais ce dernier augmentait considérablement la quantité d'amylose formé et réduisait le délai nécessaire à l'obtention des dépôts amyloïdes. L'exploration plus complète du rôle de l'AEF, s'est effectuée par l'étude de la formation d'amylose-AEF dépendante dans des cultures de fibroblastes humains. Le rôle d'échafaudage ou de nidus de l'AEF a été mis en évidence pour la première fois dans un système de culture cellulaire. L'AEF, formé en partie de protofibrilles AA, a permis la formation d'amylose extracellulaire par ajoût de mrSAA1. 1 dans le milieu de culture cellulaire. Ce travail épidémiologique initial a également permis l'identification 2 familles franccomtoises atteintes d'amylose à transthyrétine. La première famille étudiée présentait la mutation Gly47Ala de la transthyrétine identifié par séquençage de l'exon 2. Cette mutation n'avait été rapportée jusqu'alors que dans des familles italiennes. La famille franc-comtoise n'avait aucun ancêtre italien. La présentation clinique était identique à celle déjà rapportée dans les familles italiennes associant une cardiomyopathie et neuropathie. L'originalité de la présentation consistait en l'existence d'un syndrome de Raynaud et d'un aspect pseudo-sclérodermique des doigts des patients atteints. La seconde famille présentait une mutation Tyr78Phe de la transthyrétine identifiée par séquençage de l'exon 3. C'est la première fois qu'une description complète des symptômes associés à cette mutation était rapportée. Il s'agit d'une mutation peu «agressive» car elle se manifeste essentiellement par l'existence d'un canal carpien et d'une neuropathie axonale d'apparition tardive.