Perception of emotions in small ruminants
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Abstract EN:
Animals are sentient beings, capable of experiencing emotions. Being able to assess emotional states in farm animals is crucial to improving their welfare. Although the function of emotion is not primarily for communication, the outward expression of an emotional state involves changes in posture, vocalisations, odours and facial expressions. These changes can be perceived and used as indicators of emotional state by other animals. Since emotions can be perceived between conspecifics, understanding how emotions are identified and how they can spread within a social group could have a major impact on improving the welfare of farmed species, which are mostly reared in groups. A new method for the evaluation of emotions in animals is based on cognitive or judgment biases, i.e. an individual in a negative emotional state will show pessimistic judgments while and individual in a positive emotional state will show optimistic judgments.The aims of this project were to (A) establish whether sheep and goats can discriminate between images of faces of familiar conspecifics taken in different positive and negative situation, (B) establish whether sheep and goats perceive the valence (positive of negative) of the emotion expressed by the animal on the image, (C) validate the use of images of faces in cognitive bias studies.The use of images of faces of conspecifics as emotional stimuli was first validated, using a discrimination task in a two-armed maze. A new methodology was then developed across a series of experiments to assess spontaneous reactions of animals exposed to video clips or to images of faces of familiar conspecifics. Detailed observations of ear postures were used as the main behavioural indicator. Individual characteristics were also recorded during preliminary tests and included in the analyses. The impact of a low-mood state on the perception of emotions was assessed in sheep after subjecting half of the animals to unpredictable negative housing conditions and keeping the other half in good standard housing conditions. Sheep were then presented with videos of conspecifics filmed in situations of varying valence. Reactions to ambiguous stimuli were evaluated by presenting goats with images of morphed faces. Goats were also presented with images of faces of familiar conspecifics taken situations of varying emotional intensity.Sheep could discriminate images of faces of conspecifics taken either in a negative or in a neutral situation and their learning process of the discrimination task was affected by the type of emotion displayed. Sheep reacted differently depending on the valence of the video clips (P < 0.05); however, there was no difference between the control and the low-mood groups (P > 0.05). Goats also showed different behavioural reactions to images of faces photographed in different situations (P < 0.05), indicating that they perceived the images as different. Responses to morphed images were not necessarily intermediate to responses to negative and positive images and not gradual either, which poses a major problem to the potential use of facial images in cognitive bias experiments.Overall, animals were more attentive towards images or videos of conspecifics in negative situations, i.e., presumably, in a negative emotional state. This suggests that sheep and goats are able to perceive the valence of the emotional state. The identity of the individual on the photo also affected the animals’ spontaneous reaction to the images. Social relationships such as dominance, but also affinity between the tested and photographed individual seem to influence emotion perception.
Abstract FR:
La fonction première des émotions n’est pas la communication, cependant l’expression d’un état émotionnel induit des changements de posture, d’odeur, d’expression faciale ou de vocalisations. Ces changements peuvent être perçus et utilises comme indicateurs de l’état émotionnel par d’autres animaux. Puisque les émotions peuvent être perçues entre congénères, améliorer la compréhension des processus d’identification et de transmission des émotions au sein d’un groupe d’animaux pourrait aider considérablement à améliorer le bien-être animal. C’est notamment vrai pour le bien-être des animaux d’élevage qui sont élevés en groupe. Une méthode récemment développée pour l’évaluation de l’état émotionnel des animaux se base sur les biais cognitifs. Parmi ces biais, le biais de jugement établit qu’un individu dans un état émotionnel négatif montera des jugements pessimistes alors qu’un individu dans un état émotionnel positif montrera des jugements optimistes. Les buts de ce projet étaient de (A) établir si les brebis et les chèvres peuvent différencier des images de la face de congénères prises dans différentes situations positives et négatives, (B) établir si les brebis et les chèvres perçoive la valence (positive ou négative) de l’émotion exprimée par l’animal sur l’image et (C) valider l’utilisation d’images de face pour les études de biais cognitif. L’utilisation d’images de congénères en tant que stimuli émotionnel a d’abord été validée grâce à un exercice de discrimination dans un labyrinthe. Une nouvelle méthode a ensuite été développée lors d’une série d’études évaluant les réactions spontanées d’animaux exposés à des images de la face de congénères ou à des vidéos de congénères. Des observations détaillées des postures d’oreilles ont été utilisées comme le principal indicateur comportemental. Des caractéristiques individuelles ont aussi été enregistrées durant des tests préliminaires et inclus dans les analyses. L’influence d’un état émotionnel sur long terme (ou « mood ») sur la perception des émotions a été évalue chez la brebis en soumettant la moitié des animaux à un environnement imprévisible et négatif pendant 4 semaines tout en gardant l’autre moitie dans des conditions d’élevage standard. Les brebis ont été ensuite exposées a des vidéos de congénères filmées dans des situations de valences différentes. Les réactions des animaux à des stimuli ambigus ont été évaluées en présentant à des chèvres des images de faces morphees. Les chèvres ont aussi été exposées à des images de face de congénères prises dans des situations d’intensité émotionnelle variable. Les brebis ont su différencier des images de la face de congénères prise dans une situation soit négative soit neutre, et leur processus d’apprentissage a été affecte par le type d’émotion exprimée. Les brebis ont aussi réagi différemment selon la valence des situations présentées dans les vidéos (P<0.005). Cependant, aucune différence n’a été observée entre les groupes contrôle et traitement (P>0.10). Les chèvres, quant à elles, on réagit différemment aux images de faces photographiées dans différentes situations (P<0.05). ce qui indiquent qu’elles percevaient les images comme étant différentes. Les réactions des chèvres aux images morphees n’étaient pas intermédiaires ni linéaires entre les images négatives et positives, ce qui pose un problème majeur a l’utilisation d’images de face dans les expériences de biais cognitif. Globalement, les animaux étaient plus attentifs aux images et aux vidéos de congénères dans des situations négatives, c’est-à-dire dans un état émotionnel présumé négatif. Ceci suggère que les brebis et les chèvres sont capables de percevoir la valence d’un état émotionnel via une expression faciale. L’identité de l’individu sur la photo avait aussi un effet sur les réponses des animaux aux images. Les relations sociales telles que la dominance, entre l’animal teste et l’animal photographie semble avoir un effet sur la perception des émotions.