Le chef d'état-major des armées
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
His unique position within the national defence places the army staff leader (ASL), the most important military dignitary of the state, at the parting of the military and the political ways. He must therefore be stuck both in his original world - the military institution - and in the political one, next to the authorities with which he has constant relations. But the subject interest is not limited to his position in each of these two worlds, to a juxtaposition of these two men in one only. On the contrary, the key of the investigation consists in a study of the staff leader's status and functions through the relations between these two worlds, between the political and the military ones. The ASL is first a general officer whose cursus honorum will show the long progress. The ASL is then a general within the limits of politics. As first military man, he personifies the military authority in his relations with the civil power ; what confers to his status a virtually political character. The comprehension of the ASL's role needs the settling of a demarcation line between his different functions. For this, his action must be placed within its "natural" environment, the one of the military institution. So, the SUMMA divisio would only be determined in comparison with it, from the exo or the "endogenous" criterion. The ASL exogenous functions lead him to be in relation both with the defence direction authorities and management ones. The ASL has also several endogenous responsibilities throwing in the most important military bodies. To finish with, the ASL is the regulator of an army's order and movment dialectic serving the political power and weakening the military authority. It is never the less necessary to go beyond a classical opposition between these power and authority if we want to underline the military and the political interdependence.
Abstract FR:
Le chef d'état-major des armées (CEMA), plus haut dignitaire militaire de l'Etat, est par sa position unique au sein de la défense, à la croisée des chemins militaire et politique. Il doit par conséquent être campé à la fois dans son monde originel - l'institution militaire - et dans le monde politique, près des autorités avec lesquelles il est en relation constante. Mais l'intérêt du sujet ne se limite pas à le positionner dans chacun des deux mondes, à une juxtaposition de ces deux hommes en un. Bien au contraire, la clé de la recherche consiste à étudier le statut puis les fonctions du CEMA a travers les rapports entre ces deux mondes, entre le politique et le militaire. Le CEMA est d'abord un officier général dont le cursus honora montrera le long cheminement. Le CEMA est ensuite un général aux confins du politique. Il incarne, en tant que premier des militaires, l'autorité militaire dans ses rapports avec le pouvoir civil ; ce qui confère a son statut un caractère quasi-politique. La compréhension du rôle du CEMA nécessite de fixer une ligne de démarcation entre ses différentes fonctions. Pour ce faire, son action doit être placée dans son cadre "naturel", celui de l'institution militaire. Aussi la SUMMA division ne saurait-elle être déterminée que par rapport à celle-ci, a partir du critère de l'exo ou de l'"endogénéité". Les fonctions exogènes du CEMA le conduisent à être en relation tant avec les autorités de direction de la défense qu'avec celles de gestion. Le CEMA possède également nombre d'attributions endogènes qui mettent en jeu les organismes militaires les plus importants. Le CEMA est finalement le régulateur de la dialectique de l'ordre et du mouvement des armées ; laquelle sert le pouvoir politique et fragilise l'autorité militaire. Il est pourtant nécessaire d'aller au-delà de l'opposition classique entre ce pouvoir et cette autorité pour souligner l'interdépendance du politique et du militaire.