La souveraineté des états arabes à l'épreuve du nouvel (dés)ordre mondial : étude à partir de quatre cas : Egypte, Irak, Libye et "Palestine"
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Abstract EN:
This thesis discusses the links between exporting and firms’ productivity. Precisely, we characterize the differentiated behaviours of firms that enter for the first time into export markets. This work has been carried in the context of a North-South comparison in order to reveal whether the effects of self-selection and learning-by-exporting differ between industrialized countries (IC) and less developed countries (LDC). In Chapter 1, I propose a selective review of the recent theoretical models of international trade with heterogeneous firms. In Chapter 2, I pursue with a review of the empirical literature that focus on the comparison between IC and LDC in terms of ex ante and ex post export premia. Finally, in Chapter 3, I propose an empirical analysis using a large database on French firms in order to detect, in the case of France, the learning to export effects beyond the traditionally studied effects of self-selection and learning-by-exporting. This research covers 24 manufacturing sectors that differ in their technological intensities. Our main result is that the learning to export effects do indeed exist in French Low Tech industries where competition is essentially done by “costs”. We thus show that French firms, which operate in those sectors, have experienced large structural transformations prior to their entry into the export markets.
Abstract FR:
Dans le monde arabe, la mise en place d’États indépendants apparaît comme une greffe institutionnelle. Cela peut expliquer la faiblesse des souverainetés arabes concurrencées par le fait tribal et religieux. Il importe cependant de placer l’exercice de ces souverainetés dans le contexte international où évoluent non seulement des acteurs locaux, mais aussi des acteurs majeurs du fonctionnement de l’ordre mondial. En d’autres termes, il est important de tenir compte des rapports du monde arabe avec l’Europe puis les États-Unis, devenus désormais puissance hégémonique et dominatrice de la région. Dans cette optique, il est nécessaire de remonter le temps et découvrir qu’au cœur de ces rapports, un élément perturbateur s’est insinué peu à peu, devenant par la suite le point nodal des relations des Arabes avec l’Occident ; il s’agit de l’instauration de l’État d’Israël. La présence d’Israël, installe en effet une dynamique de tension permanente, latente ou ouverte, consacrant ainsi l’impuissance des États arabes à devenir des partenaires respectés de l’ordre international contemporain. Cette dynamique révèle par ailleurs l’alliance stratégique entre les États-Unis et Israël dans la région. C’est encore cette même dynamique qui permet de comprendre l’état du droit international. Dans le nouvel (dés)ordre mondial qui se dessine à l’horizon, notamment depuis l’effondrement des pays du bloc de l’Est et la fin de la bipolarité, les règles les plus élémentaires du droit international classique (interdiction du recours à la force, autodétermination, intégrité territoriale, souveraineté, etc. ) sont malmenées, voire bafouées, et un nouveau vocabulaire a fait son apparition : légitime défense préventive ou préemptive, droit d’ingérence, État voyou …Notre étude se propose d’expliquer cette évolution qui touche la substance et le contenu de la Charte des Nations Unies, affectant la crédibilité même de l’ONU. Des cas concrets viennent étayer nos propos : de l’embargo sur la Libye, à l’occupation militaire de l’Irak, en passant par une Égypte « surveillée » et une question palestinienne retirée par la seule volonté des États-Unis de la compétence du Conseil de Sécurité… tous ces exemples indiquent que l’applicabilité, l’efficacité et la neutralité du droit international appartiennent à une époque révolue. Ils montrent aussi que le monde arabe n’a pas la maîtrise de son propre espace, encore moins de sa souveraineté.