L'autonomisation des institutions publiques algériennes depuis l'indépendance
Institution:
Université Pierre Mendès France (Grenoble)Disciplines:
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Les évènements survenus en Algérie depuis 1989 ont obligé les dirigeants algériens à prendre des mesures d'ordre politique, administratif et institutionnel. Il est encore d'actualité puisque la nouvelle donne internationale change et accentue certaines alliances. J'ai réalisé une étude comparative générale sur les institutions publiques algériennes depuis l'indépendance, en privilégiant la comparaison avec les modèles occidentaux. L'Algérie s'est inscrite dans un phénomène d'importation institutionnelle. Cette importation d'une technologie institutionnelle s'est associée à une interprétation et non à une réplication pure et simple. Tout transfert est porteur d'échanges, de transformation et d'ajustements. Paradoxalement pendant près de trente ans, l'Algérie a tenté de rompre avec le système français. Pourtant au lieu d'aboutir à cette rupture, seule une adaptation du sustème a été réalisée. C'est dans les choix constitutionnels, administratifs ou organisationnels que se trouvent des éléments de dépendance et de domination. Il en ressort deux tendances : d'une part l'Algérie a acquis une part d'autonomie dans ses institutions publiques avec l'originalité de ses innovations par la tentative de se démarquer de la France pour créer un système novateur capable de répondre aux exigences de l'après indépendance. Mais d'autre part l'autonomisation n'est que tentée et les résistances aux changements sont importantes. Il est vrai qu'elle a du adapter ses institutions publiques quitte à emprunter ouvertement un système adapté à l'économie de marché et à l'environnement international. Nous tous nous pouvons penser que le droit et les institutions ne seront plus que cohérents.