La liberté de communication dans le système des Nations Unies
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
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La liberté de communication est l’un des droits fondamentaux les plus précieux de l’homme et du citoyen. Elle est garante de la démocratie car elle permet à chacun d’exprimer ses idées et de les faire connaître. Elle s’appuie sur la liberté de la presse, car les médias sont aussi le reflet des débats démocratiques qui agitent la société, débats qui débouchent souvent sur des choix politiques. Les médias informent donc le citoyen et lui permettent de se faire une opinion et, par conséquent, de faire ses choix en connaissance de cause. Consacrée par la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques, la liberté de communication est une liberté publique essentielle. Depuis l’élaboration de ces deux textes, l’ONU a été au cœur de la tourmente d’un contexte international peu propice à des concessions. La libre circulation de l’information est devenue à ce titre un enjeu de la Guerre froide et a constitué un contentieux entre les États. Ce phénomène s’est confirmé avec la révolution technologique et la mondialisation des économies et des échanges. En effet, centrées autour du monopole de l’information sur lequel les plus grandes agences de presse du monde régnaient sans partage, les revendications des pays du Tiers-Monde en faveur d’un nouvel ordre mondial de l’information se sont soldées par un échec. Par ailleurs, la chute du mur de Berlin et l’effondrement du communisme ont engendré de profondes mutations d’ordre politique, économique et technologique qui ont généré de nouvelles géographies, de nouvelles cultures et de nouveaux marchés. Les rivalités idéologiques ont laissé place à plus d’interdépendances économiques et d’interactions culturelles qui rendent floues, sinon caduques, les anciennes divisions du monde. Actuellement, l’Europe occidentale constitue avec l’Amérique du Nord et la zone Asie-Pacifique une triade de puissances où se concentrent la plus grande aisance financière, les principaux conglomérats industriels et l’essentiel de l’innovation technologique. Il est constant que le développement spectaculaire des nouvelles technologies de l’information et de la communication, dont l’Internet est la dernière innovation, ouvre des perspectives inédites pour le développement éducatif, culturel, économique et social. Malheureusement, la majorité de la population du globe est privée de l’information véritable et n’a droit qu’à une information « officielle ». L’on peut toujours regretter que chaque année des dizaines de journalistes soient assassinés ou emprisonnés pour avoir tenté de rompre ce carcan de l’information. En outre, le contrôle et l’assujettissement des médias par la censure et la propagande sont toujours de règle dans toutes les dictatures, pour priver les habitants de tout moyen de critiquer la politique des régimes et mieux les soumettre aux choix des dirigeants. En tout état de cause, l’ONU a mis en oeuvre la liberté de communication en protégeant l'exercice des droits de l'homme, mais cela s'est avéré difficile car ses institutions spécialisées manquent parfois de ressources et de moyens. Au milieu de nombreux bouleversements technologiques, l’ONU semble à bout de souffle pour asseoir un rééquilibrage de flux d’information entre les pays du Nord et ceux du Sud. Prisonnière de sa structure, elle n’a pu acquérir un budget convenable à sa croissance interne. C’est pour cela que pour assurer efficacement son rôle de promouvoir la paix et le développement, de défendre la liberté de communication et l’égalité de ses Pays Membres, l’ONU a besoin de se réformer