Recherches sur le constitutionnalisme en Afrique noire francophone : le cas du Congo, de la Cote d'Ivoire, du Sénégal et du Togo
Institution:
PoitiersDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
After they became independant, the french speeking black African countries adopted constitutions establishing an western type of parlementary democracy based on the one existing in the former colonial power-i e france. But the pluralist democracy was debased and sullied by the very men who were in charge of its institutionnalisation; there-fore it was to be abandoned, later to be supplanted by a constitutional system in which the president of the republic plays an important part. This derives its strength from the only recognised political party presented as the unifing force of the country and instrumental to the control of the mass of the population. This so-called developmentalist system has not any way solved the problems linked to the development of the country. What is worse is that it has become a class dominated system, a plutocracy favouring not people, but the moneyed clients. Then the military forces thought it their duty to intervene and re-establish order and discipline in the managment of the nation's affairs. But with them at the head of the country the economic and social situation in africa keeps deterioriting. They have done nothing but adopt the prevailing autocratic system which kills all creative capacities.
Abstract FR:
A leur accession à l'indépendance, les états d'Afrique noire francophone ont adopté des constitutions établissant une démocratie parlementaire de type occidental calquées sur celle de l'ancienne puissance colonisatrice. Mais, dévoyée et avilie par les hommes chargés de la mettre en oeuvre, la démocratie pluraliste sera abandonnée au profit d'un système constitutionnel fortement présidentialisé, dans lequel la monocratie du président de la république s'appuie sur un parti unique, présenté comme l'expression de l'unité nationale et l'instrument de l'encadrement des masses. Ce système qui se veut ainsi développementaliste, n'a pourtant en rien résolu les problèmes de développement. Pire, il s'est transforme en domination d'une classe dirigeante excessivement marquée par le clientélisme et nullement comptable devant le peuple. Des militaires ont alors cru devoir intervenir pour mettre de l'ordre et de la rigueur dans la gestion des affaires nationales. Mais avec eux, la situation économique et sociale de l'Afrique ne cesse d'empirer. Et pour cause, ils n'ont fait que reprendre à leur compte ce système autocratique qui étouffe toute capacité créatrice. Il en résulte l'urgence d'un retour à la démocratie libérale, seule capable de libérer l'homme et de régénérer toutes les énergies ou ressources indispensables au développement national.