Abstract FR:

Les sapeurs-pompiers volontaires français sont en pleine mutation. En effet, ils connaissent actuellement une crise qui, même si elle n'est pas nouvelle se fait de plus en plus inquiétante. Voici une dizaine d'années que les textes législatifs et réglementaires viennent encadrer sérieusement l'activité des sapeurs-pompiers volontaires. Le problème réside dans le fait que l'on cherche à professionnaliser une activité qui fait avant tout appel à la bonne volonté. Comment peut-on imposer de plus en plus de contraintes à des personnes qui peuvent du jour au lendemain démissionner ? Le sapeur-pompier volontaire français, contrairement à ses homologues européens se trouve dans un état de pauvreté qui tranche avec l'énergie et le temps consacrés à rendre service aux autres. Il est urgent, si l'on souhaite conserver un système de secours de proximité efficace, d'agir concrètement en faveur des sapeurs-pompiers volontaires et de reconnaître leur rôle en leur donnant un réel statut. Tout le monde est unanime pour dire qu'il faut reconnaître l'activité des volontaires. La reconnaissance, voici ce qui fait cruellement défaut. Le sapeur-pompier volontaire est encore trop souvent représenté comme celui ou celle qui rend service dans son village. Au contraire, il est un technicien du risque qui maîtrise comme un sapeur-pompier professionnel les différentes techniques de secours. Il se forme, se recycle, assure des gardes au détriment de sa vie de famille et bien souvent de ses loisirs. Il est plus que jamais nécessaire que l'État se montre attentif aux attentes des volontaires et consente à leur reconnaître des avantages sociaux et/ou fiscaux par exemple. Dans le cas contraire, il est à craindre que l'égalité de tous devant les secours ne soit plus la règle. Il est absolument nécessaire d'agir avant qu'il ne soit trop tard et avant que les sapeurs-pompiers volontaires se tournent vers d'autres activités