Abstract FR:

Le cas palestinien est un mode original de transition administrative. Il apparait comme l'histoire d'une succession de systèmes administratifs et comme un espace morcelé qui n'a pas connu une évolution juridique uniformes. C'est donc sur cette infrastructure mouvante dont le pluralisme se trouve encore plus accentué au moment de la transition, avec l'intégration d'un certain nombre de systèmes extérieurs au système étatique, que se greffe la nouvelle administration palestinienne. Alors se dessinent les inévitables interactions, liées au contexte environnemental et organisationnel, entre d'une part, une infrastructure plurielle et, de l'autre, une administration qui se veut intégrée. La nouvelle administration est désormais enchâssée dans des réseaux complexes d'interdépendance, exposée à la concurrence de pouvoirs multiples avec lesquelles elle est tenue de composer et traversée elle-même par de nombreuses lignes de fracture. L'enchevêtrement de tous ces facteurs est la source même de la complexité. Toutefois, malgré la complexité et les incertitudes qui caractérisent cette transition, les Palestiniens abordent cette période dans la perspective de la construction d'une véritable administration étatique. En effet, l'administration palestinienne est au cœur même de l'entité palestinienne qui semble se profiler en un Etat à venir. Par conséquent, tout l'enjeu désormais est de gérer une situation qui reste: transitoire et de reconstituer sur des fondations solides cette nouvelle administration. La gestion de l'héritage, l'intégration des différents systèmes administratifs et le changement dans le système administratif sont les trois défis auxquels la nouvelle administration est confrontée dans l'objectif de sa consolidation.