Abstract FR:

Ce travail est une analyse de la fonction publique contemporaine au Mexique ainsi que de son processus de professionnalisation institutionnel instauré à partir des années 60. La thèse suit essentiellement les pensées de Max Weber sur la bureaucratie tout comme la méthode utilisée par le professeur Gérard Timsit dans ses études comparées sur l'administration publique. De cette manière, nous remarquons que la fonction publique constitue un système de relations qui, si nous voulons le comprendre dans son intégralité, ne peut être réduit à un concept isolé et séparé de l'environnement économique, politique, social et administratif qui l'entoure. Dans un chapitre préliminaire nous établissons un langage simplifie pour éviter les confusions. Nous définissons les termes utilises et le cadre juridique qui s'y rattache. Notre analyse se divise en deux parties. La première étudie les instances et les interactions de la fonction publique mexicaine ainsi que sa structure et son organisation administrative au sein de l'état. Nous observons ces phénomènes au regard de son processus de recrutement, de formation, de rémunération et du régime juridique des fonctionnaires. La deuxième partie considère l'instrumentalisation, la subordination et la séparation de cette bureaucratie par rapport aux instances politiques, ainsi que son efficacité rationnelle à l'intérieur du groupe social dont elle est intégrée. La thèse prétend démontrer trois hypothèses principales à propos de la fonction publique mexicaine : 1) elle est dans son ensemble professionnelle. 2) Elle a été un vecteur pour la politisation, la socialisation, l'éducation et la formation de l’élite dirigeante. 3) Elle est un instrument efficace dans l'exécution des politiques publiques. Cependant, nous voulons souligner, au-delà de ces idées, que la bureaucratie mexicaine a réussi sa fonction d'intégration sociale aussi efficacement que toute autre forme de bureaucratie professionnelle.