thesis

La gestion décentralisée du développement économique au Maroc

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Attempt to shapeg a minimal State, the territorial decentralization is considered nowadays as on inevitable way to reach the local development. In Morocco, the option in favour of the local authorities, as economic agents, is the result of an “utilitarian necessity” which imposed itself on the central power. The State aims at hiding its inability to get the country out of its economic crises and to make responsible the decentralized power responsible for possible failures. Decentralized management of the economic development disclose a large amount of legal constraints that the reforms of 2002 were not able to overcome. Decentralized institutional and territorial frameworks turn out to be ill-adapted. The distribution of the economic skills was done at the expense on the local autonomies. The specific character of the economic skill favours the normative constraints which impose themselves on the decentralized powers. The growing politicization of the local development has probably weakened it. The difference of interest involved was done at the expense of the clarity which is necessary to the economic success. Thus, the development has taking a redistributive dimension and has not created wealth. The application of decentralized politic of development, in spite of its variety, resulted in visible shortcomings. The planning of the local development and its management show the difficulties to connect the two. The effectiveness of a decentralized politic of development is dependent on the improvement of the ressources devoted to the local development and on the overcoming of methodological gaps.

Abstract FR:

Essai de mise en forme d’un État minimal, la décentralisation territoriale est admise aujourd’hui comme une recette inéluctable du développement local. Au Maroc, l’option en faveur des collectivités locales, en tant qu’acteurs économiques, est le résultat d’une “nécessité utilitaire” qui s’est imposée au pouvoir central. L’État vise, par son biais, à occulter son incapacité à sortir le pays de ses crises économiques et à rendre ainsi responsables les pouvoirs décentralisés des échecs éventuels. La gestion décentralisée du développement économique révèle une multitude de contraintes juridiques que les réformes de 2002 n’ont pas pu surmonter. Les cadres institutionnels et territoriales décentralisés s’avèrent inadaptés. La répartition des compétences économiques s’est faite au détriment des autonomies locales. Le caractère spécifique de la compétence économique favorise les contraintes normatives qui s’imposent aux pouvoirs décentralisés. La politisation accrue du développement local l’a certainement fragilisé. La divergence des intérêts en présence s’est faite au détriment de la clarté indispensable à la réussite économique. Le développement a pris, par conséquent, une dimension redistributive et non créatrice de richesses. La mise en œuvre de la politique décentralisée de développement, malgré sa diversité, s’est traduite par des carences apparentes. La planification du développement local et sa gestion témoignent des difficultés à articuler les deux. L’effectivité d’une politique décentralisée de développement est tributaire de l’amélioration des ressources consacrées au développement local ainsi que du dépassement des lacunes méthodologiques.