Abstract FR:

Fondé sur une ingénierie institutionnelle moderne importée, dont l'archétype unitaire est l'expression du monothéisme judéo-chrétien, le constitutionnalisme africain a pour caractéristique fondamentale d'être sans réel impact. Cette asynchronie transforme la scène politique en une arène anomique, féroce, où ne peut prospérer que le langage de la violence et de la force débridée, qui atteint, parfois à l'exemple du Congo un niveau paroxystique de démembrement et de décomposition de l'Etat. Cependant, cette décomposition loin d'être l'expression d'une désespérance constitue plutôt une perspective positive et transformationnelle, elle révèle la situation d'un territoire en quête d'un Etat conforme à la texture plurale et mythologies locales. La recomposition ou l'invention d'un futur pacifié passe par une démarche post-moderne conjuguant positivement et pragmatiquement ces héritages.