Réformes politico-administratives et contraintes culturelles en Afrique : l'exemple du Tchad depuis 1980
Institution:
Paris 5Disciplines:
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Abstract FR:
Tous les gouvernements africains font des déclarations ou édictent des textes (législatifs ou réglementaires) ayant trait aux réformes politiques, administratives, économiques, sociales, etc. Pour améliorer la situation de leur pays. Cependant, ces réformes dont chacun se réclame sont généralement freinées par des contraintes culturelles, autrement dit, des considérations ethniques, régionales, religieuses. . . Quand le chef de l'état et son ethnie prennent en otage l'Etat et en font leur propre affaire, les réformes, si louables soient-elles n'ont pas de chance d'aboutir. Le Tchad comme la plupart des Etats africains, est miné par ces facteurs qui, au lieu d'être occultes, doivent etre pris en compte dans le choix de la forme de l'état. Le chef de l'état, son ethnie et sa clientèle, en voulant s'imposer aux autres groupes ethniques a travers l'appareil d'Etat, développent une réaction de rejet de l'Etat par les groupes marginalisés ou persécutés par le pouvoir. L’instabilité politique, voire la guerre civile en sont souvent la conséquence. Il s'avère que la forme unitaire centralisée et décentralisée n'est pas à même de régler le problème de partage du pouvoir, des ressources du pays entre les différentes nationalités, et la cohabitation pacifique de celles-ci. C’est pourquoi nous préconisons pour le Tchad, une démocratie pluriethnique dans un système fédéral. À tous les niveaux, de la base au sommet, il faut une participation active de toutes les composantes, notamment a travers leurs représentants, à la gestion des affaires du pays. À cette condition seulement naîtra un véritable sentiment national susceptible de mettre le pays en mouvement contre le défi du sous-développement.