Lymphomes non hodgkiniens, sarcomes des tissus mous et dioxines : identification du risque lié aux émissions d'un incinérateur d'ordures ménagères (Besançon, France)
Institution:
BesançonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
It is not clear whether low environmental doses of dioxin affect the general population. We have therefore conducted a multi-step research program around a municipal solid waste incinerator with high emission levels of dloxln (Besançon, France). The eco-epidemiology approach started with a space-time clustering study that found evldence for clusters of soft-tissue sarcoma (STS) and non-Hodgkin's Iymphoma (NHL) in the area that contains the plant. A populatlon-based case-control study at the Besançon city scale was also carried out. We compared 222 incident cases of NHL and controls randomly selected and used the same study design for the 37 incident cases of STS. Dioxin ground-level air concentrations were modeled wlth a first generatlon Gaussian-type dispersion model. Using Geographic Information System technology, thelr residences were linked to the dispersion map. The risk of developing NHL was 2. 3 times higher among individuals living in the area with the highest dioxin concentration than among those living in area with the lowest, whereas the over-incidence of STS observed in the city of Besançon was not spatlally organized according to the dispersion of dioxin emissions. The main limitation laid within the use of a dispersion mode! as a proxy for dioxin exposure, since its accuracy had not been assessed before. We have therefore validated. This geographic-based exposure through PCD/F measurements from soil samples. We therefore launched a case-control study in which dioxins are measured in biological tissues. All incident cases, that accrued in this area during the 2003-2006 time period, are from now on included, while a few controls are still to be recruited.
Abstract FR:
Les interrogations sur un risque pour la population générale, lié à une exposition environnementale aux dioxines, restent débattues. Une enquête préliminaire menée dans le département du Doubs, a mis en évidence une augmentation statistiquement significative du risque de lymphomes non hodgkiniens (LNH) et de sarcomes des tissus mous (STM) dans un agrégat constitué de deux cantons, l'un incluant l'usine d'incinération d'ordures ménagères de Besançon, qui a émis des quantités élevées de dioxines dans l'atmosphère. - Dans une approche microspatiale restreinte à la seule ville de Besançon, a été testée l'association entre l'exposition aux dioxines émises par l'UIOM (telle qu'estimée par un modèle de diffusion atmosphérique et un système d'information géographique) et la survenue de LNH et STM. Le risque de développer un LNH est multiplié par 2,3 pour les résidants de la zone la plus exposée aux dioxines par rapport au risque pour ceux résidant dans la zone la moins exposée. Seuls les lieux de résidence des LNH apparaissent spatialement organisés en fonction des rejets de dioxines de l'UIOM. - Dans un second temps a été validé l'indicateur d'exposition aux dioxines utilisé précédemment. Est observée une relation croissante entre les 4 classes d'exposition modélisée à partir de la diffusion atmosphérique et la concentration dans les sols au Nord-Est de l'installation. Le profil de congénères similaire plaide en faveur de l'unicité de la source. - Une étude cas-témoins est en cours pour s'approcher au plus prêt d'un éventuel jugement de causalité et pour estimer le plus précisément possible l'exposition individuelle, en dosant la concentration sanguine en dioxines.