thesis

L'articulation entre les dispositions fiscales internationales et le droit fiscal interne : la position du juge français

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Saint-Etienne

Abstract EN:

The constitution of the French fifth republic clearly lays down the primacy of international law. First the judge has been reserved in admitting this principle, considering the latest "coming into force date" was the only criterion of law primacy. But nowdays, all trench jurisdictions affirm this primacy, whichever the branch of law may be concerned. The international fiscal law - although it is a very complicated subject because of the number of rules that may be applied and because it is directly linked to economic policies - is not an exception to this rule. However, if the judge, sometimes even in contradiction to the position of the administration, the executive or the legislature, acknowledges primacy of international law, he also uses jurisdictional principles that allow him to have recourse to internal law. It might be because primacy is linked to essential conditions, bound by subsidiarity or because international rules cannot result in an increase in taxation. There is no contradiction between those two positions, because what makes the judge refuse to give priority to international treaties is the way those rules may be interpreted, so that this refusal produces the desired effect

Abstract FR:

La constitution de la Ve République française pose clairement, en son article 55, le principe de primauté du droit international. Bien que réticent dans un premier temps à admettre ce principe pour toute confrontation entre normes de droit interne et international, quelles que soient leurs dates respectives d'entrée en vigueur, le juge français - administratif comme judiciaire - affirme aujourd'hui cette suprématie, dans toutes les branches du droit. Le droit international fiscal, malgré une grande complexité, liée tant à la multiplication des dispositions internationales applicables qu'a son implication sur les politiques économiques nationales, ne fait pas exception à la règle. Pourtant, si le juge, au risque de s'opposer parfois aux autorités administratives, législatives et exécutives, reconnait la primauté du droit international fiscal, il dispose également de diverses techniques jurisprudentielles lui permettant d'assurer un recours au droit national; qu'il s'agisse de faire application de la contingence, la subsidiarité ou du principe très controversé de non aggravation. Il est cependant difficile de considérer qu'il y a antinomie entre ces deux positions, dans la mesure où le "refus" du juge français de faire prévaloir les stipulations conventionnelles internationales s'apparente en général, à une interprétation conforme à l'esprit du droit international, parfois qualifiée d'effet négatif des conventions.