thesis

Droit OHADA et développement économique au Cameroun de 1995 à 2020 : contribution historique à une théorie de l'analyse économique du droit en Afrique subsaharienne

Defense date:

Jan. 15, 2021

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Institution:

Aix-Marseille

Disciplines:

Abstract EN:

In the decade 1995 to 2005, 17 states of Sub-Saharan Africa came together to form a legal integration organization, in order to standardize their business law and establish a flow of confidence for investments. OHADA (Organization for the Harmonization of Business Law in Africa) had to put an end to the situation of legal insecurity that plagued the continent by strengthening the economic attractiveness of investments, in order to create a pole of development in Africa. Driven by pan-Africanist ideology, this institution had to be resolutely at the service of economic development and business. However, more than a quarter of a century later, one is entitled to wonder whether this organization is achieving its economic objectives. The corporatist movements of November 2016 in Cameroon, based on the claims of English-speaking lawyers who castigate the “imposition” of OHADA law to the detriment of Common Law, allow us to appreciate the depth of the question. Those revendications, which marked the beginning of the secessionist crisis, reveal the legal mimicry which animates OHADA law. The legal Pan-Africanism, which OHADA embodied, had to be resolutely at the service of the economy and business. However, ultimately, it was supplanted by legal mimicry. Thus, OHADA's contribution to Cameroon's economic development process remains weak, just as the emergence of an economic development pole in Africa is far from being initiated. This reality is explained by the fact that OHADA embodies a kind of legal acculturation, hence its mediocre performance on the global economy. The opportunity for a radical overhaul of this model of communitarization of business law deserves to be raised

Abstract FR:

Dans la décennie 1995 à 2005, 17 États d’Afrique subsaharienne se sont regroupés pour former une organisation d’intégration juridique, afin d’uniformiser leur droit des affaires et d’instaurer un courant de confiance pour les investissements. L’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) devait en découdre avec la situation d’insécurité juridique qui sévissait dans le continent en renforçant son attractivité économique, afin de faire émerger un pôle de développement en Afrique. Animée de l’idéologie panafricaniste, cette institution devait résolument se mettre au service du développement économique et de l’entreprise. Mais plus d’un quart de siècle après, on est en droit de se demander si elle atteint ses objectifs économiques. Les revendications des avocats anglophones de novembre 2016 au Cameroun qui fustigeaient l’imposition du droit OHADA au détriment de la Common Law, permet de jauger de la profondeur de la question. Ces mouvements corporatistes qui ont marqués le début de la crise sécessionniste, dévoilent le mimétisme juridique qui anime l'OHADA. Ce panafricanisme juridique qui l’incarnait, devait résolument se mettre au service de l’économie et de l’entreprise. Finalement, il a été supplanté par le mimétisme juridique. L’apport de l’OHADA dans le processus de développement économique du Cameroun reste faible et l’émergence d’un pôle de développement en Afrique est loin d’être amorcée. Cette réalité s’expliquerait par le fait que l’OHADA incarne une sorte d’acculturation juridique, d’où ses performances médiocres. L’opportunité d’une refonte profonde de ce modèle de communautarisation du droit des affaires mérite d’être soulevée