Penser la République : les travaux de la loge les Arts et l'Amitié à Aix-en-Provence de 1870 à 1940
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Within the myth - acclaimed or decried - our purpose is to give an objective account of historic truth, with temperance our guide. Was there anything like a Masonic Third Republic ? With our answer grounded on the workshop in hand - "Arts and Friendship" at the Orient of Aix-en-Provence - we shall review the place of a lodge which coped with the obstacles it encountered before setting its sights on the improvement of humanity, the proclaimed ideal of its obedience, the Grand Orient de France. The chief concern of the Freemasons is religion : the deterioration of relations due to the breach that took place in 1877 could have been avoided, given that all men of good will, will eventually unite. Then, in the twentieth century, social issues took precedence over religions ones due to the Masonic law separating Church from State passed in 1905. Lastly, the thirties saw the uncertainties of Freemasonry in the face of the ideologies that swallowed it up before it rose again. This analysis aims at using the past to throw a light on the present as the standpoint of the Freemasons of those days is more topical than ever: "Radicalization is not breed by the Republic's strictness, it rather thrives on laxity"
Abstract FR:
Il convient de faire la part des choses entre le mythe, acclamé ou décrié, et la recherche objective de la vérité historique, c’est la tempérance qui guide nos pas. Nous nous interrogeons sur la réalité de la Troisième République maçonnique ? L’exemple de l’atelier étudié : les « Arts et l’Amitié » à l’Orient d’Aix-en-Provence, relate la place d’une loge qui fait face à ses difficultés avant de chercher à améliorer l’humanité, idéal proclamé de son obédience, le Grand Orient de France. La première préoccupation des frères est la religion : l’aggravation de la rupture survenue en 1877 n’était pas inéluctable, tous les hommes de bonne volonté ayant vocation à se rejoindre. Au XXe siècle ensuite, le social prendra le pas sur le religieux car la loi maçonnique de 1905 de séparation des églises et de l’État est intervenue. Enfin, dans les années trente la maçonnerie s’interroge face aux idéologies qui l’engloutiront mais elle renaîtra. L’ambition de l’ouvrage sera d’éclairer le présent grâce au passé car l’opinion des francs-maçons est plus actuelle que jamais : « Ce n’est pas la rigueur de la République qui entraîne la radicalisation, c’est la complaisance qui fait son terreau »