Jean-Jacques Burlamaqui et Emer de Vattel : les coryphées suisses du droit naturel et des gens, XVIIIe siècle
Institution:
Toulouse 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Our purpose on undertaking this task was toavoid being limited to the political metaphysics of the xviiith century but to study the evolution of a political reflection in which internal public law and public international law are mingled. Adept of the theory of jus naturale, the swiss jurists burlamaqui and vattel think there is a logical organisation of human societies in which law and liberty contain a pledge of felicity. They do not intend however to exclude the classical definition of jus naturale but point out that civil laws lead man back to nature by the intermediary of legislator to this aim, jus naturale was a technical means of introducingnew ideas. Escaping the sphere of internal public law, the swiss jurists have tried to make us discover the moral foundations of the doctrine of jus naturale applied to international relations while analysing the jus gentium separately as a a law specific to each and every nation.
Abstract FR:
Notre dessein, en entreprenant ce travail, n'etait pas de nous cantonner dans la metaphysique politique du xviiie siecle, mais de suivre la marche d'une reflexion politique, en laquelle se conjuguent droit public interne et droit international public. Adeptes de la these des droits naturels, les jurisconsultes suisses burlamaqui et vattel, estiment qu'il existe une organisation logique des societes humaines, au sein de laquelle loi et liberte constituent des promesses de bonheur. Ils n'entendent toutefois pas rejeter les definitions traditionnelles de la loi de nature mais enseignent que par la mediation du legislateur, les lois civiles travaillent a la renaturation de l'homme. Dans cette perspective, le droit naturel ne pouvait etre que le moteur technique de penetration des idees nouvelles debordant le cadre du droit public interne, les jurisconsultes suisses ont tente de nous faire decouvrir le soubassement moral de la doctrine du droit naturel appliquee aux relations internationales, tout en traitant le droit des gens separement comme un droit propre aux nations.