La liberté individuelle dans le droit de la famille d'après l'oeuvre d'Ambroise de Milan
Institution:
Paris 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this study is to reflect on the freedom of the individual within the family at the end of the fourth century, a time when a triumphant church is likely to have influenced morals and laws, notably through the action of ambrose, bishop of milan. With regard to the establishment of formal family ties (part i), christian imperial law doesn't change age and status requirements (i), but imposes new bans, concerning cousins, barbarians and jews. Ambrose champions this legislation, to fight paganism, judaism and heresies (ii). Since god created man free, it is up to the individual to choose between sin and salvation (part ii). To ambrose, who sometimes influences the legislator, man can't be guided by imperial law only, as too permissive or too brutal (i). But the ancient organization of the roman family around the paterfamilias is not contested by the church. The only rebelliousness to this he allows is the choice of consecrated celibacy against the will of one's father. Ambrose acknowledges the great principles of classical succession law. Even the new christian relationship to death does not weaken family ties (ii). The liberty of the individual thus becomes both greater (individual salvation prevails over everything else) and more constrained, as the duties of christian religio are added to those of traditional pietas.
Abstract FR:
Le but de cette etude est de s'interroger sur la liberte de l'individu dans sa famille a la fin du ive s. , quand l'eglise triomphante a pu influencer les moeurs et les lois, par l'action notamment d'ambroise, eveque de milan. Pour la formation des liens (premiere partie), le droit imperial chretien ne change rien aux conditions d'age et categorie sociale (titre i) mais impose des interdits nouveaux: entre cousins, avec barbares et juifs. Ambroise soutient cette legislation pour lutter contre paganisme, judaisme et heresies (titre ii). Dieu ayant cree l'homme libre, c'est a l'individu de choisir entre le peche et le salut (deuxieme partie). Il ne peut etre guide par la seule loi imperiale trop permissive ou trop brutale aux yeux d'ambroise qui a parfois influence le legislateur (titre i). Mais l'ancienne organisation familiale autour du paterfamilias n'est pas contestee par l'eglise. Seul cas de rebellion autorise: le choix du celibat consacre contre la volonte du pere. Ambroise reconnait les grands principes du droit classique des successions. Meme le nouveau rapport chretien a la mort ne distend pas les liens de parente (titre ii). Ainsi la liberte individuelle devient a la fois plus grande (le salut personnel prime sur tout) et plus contrainte ( les devoirs de la religio chretienne s'ajoutant a ceux de la pietas traditionnelle).