La seconde chambre en France dans l'histoire des institutions et des idées politiques (1789-1940)
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The second chamber in France cannot be conceived like a fortuitous institution, a concession made to the "conservatives", an assembly with a political guideline definitively formulated by a mode of poll. First of all it's a product of the French constitutional history, itself influenced by political authors and actors who endeavoured, from 1789 to 1940, to bring the intellects of their time to understand the interests of this organ within a regime wether it's monarchical or republican. The Senate of Vth République can be understood only in the light of what were the various high assemblies, but especially without an analysis of the bicameral doctrine which bring, throughout two centuries, necessary elements to the rooting of the second French chamber. However this "adoption" did not have anything obvious in a unit State, which was infatuated with equality where this institution could only be unfavourably compared with the American Senate or the British House of Lords. Nevertheless, time after time, throughout the constitutional debates, emerges the profile of a body suitable for the French nation and its specificities, that the Republic will finally ratify.
Abstract FR:
La seconde chambre en France ne peut se concevoir comme une institution fortuite, une concession faite aux " conservateurs ", une assemblée à l'orientation politique définitivement arrêtée par un mode de scrutin. Elle est avant tout un produit de l'histoire constitutionnelle française, elle-même influencée par des auteurs et des acteurs politiques qui s'efforcent, de 1789 à 1940, d'amener les esprits de leur temps à comprendre les intérêts de cet organe au sein d'un régime qu'il soit monarchique ou républicain. Le Sénat de la Ve République ne peut se comprendre qu'à la lumière de ce que furent les différentes hautes assemblées, mais surtout sans une analyse de la doctrine bicamérale qui apporte, tout au long de deux siècles, les éléments nécessaires à l'enracinement de la seconde chambre française. Cette " adoption " n'avait pourtant rien d'évident dans un Etat unitaire, épris d'égalité où cette institution ne pouvait qu'être désavantageusement comparée au Sénat américain ou à la Chambre des lords britanniques. Pourtant époque après époque, au fil des débats constitutionnels, se dégage le profil d'un organe propre à la nation française et à ses spécificités, que la République va finalement consacrer.