thesis

Entre amour et droit : le lien conjugal dans la pensée juridique moderne (XVIe-XXIe siècles)

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Poitiers

Disciplines:

Abstract EN:

Marital union is the perfect expression of a human bond and love. It is historically at the heart of Law known as being the science of human relations. It is a perfect example of the world’s order symbolised through the union of man with God. The science of Law, seen as a science of bonds, allows to integrate this transcendent dimension and also to establish a logical link as regard friendship. Modern judiciary thought comes to break this harmony. From the Renaissance, Law is no longer seen as a fair exchange but seen as an individual right. Marriage becomes quickly secularized and progressively a matter of human intervention. The “Code Civil” sees marriage as a consequence of the legislator’s rule. Nowadays, taking from the State rule over family matters, marriage is only a consequence of subjective passion. Hence the history of marital bond from the Renaissance is only that of a notion losing its substance: one can only with difficulty think of a union based on the individual.

Abstract FR:

Le lien conjugal est une expression parfaite de l’union humaine et de l’amour. Il est historiquement au coeur de la réflexion sur le droit, science des rapports entre les hommes. C’est un exemple emblématique de l’ordre du monde, une image de l’union mystique de l’homme à Dieu. Le droit, conçu comme une relation, permet d’intégrer ces dimensions transcendantes et d’établir un lien logique avec l’amitié. La pensée juridique moderne vient rompre cette harmonie. À la Renaissance, le droit n’est plus conçu comme un rapport juste mais comme un pouvoir individuel. Le mariage subit alors une rapide sécularisation et devient progressivement une création humaine. Dans le code civil, il est le fruit du législateur. Aujourd’hui, par la tutelle de l’État sur la famille, il devient le simple produit du désir subjectif. L’histoire du lien conjugal depuis le XVIe siècle est donc l’histoire d’une notion qui se vide de sa substance : il est difficile de concevoir une union à partir de l’individu.