La position française relative à la coopération entre l'ONU et les organisations internationales régionales dans le domaine du maintien de la paix
Institution:
Paris 1Disciplines:
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La coopération de l'ONU avec les organisations internationales régionales est l'un des nouveaux aspects du maintien de la paix. La gestion du conflit yougoslave a servi de catalyseur à la réactivation du Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies. La France a très rapidement reconnu aux accords et organismes régionaux un rôle essentiel dans le domaine du maintien de la paix. Elle multiplie les initiatives pour donner à l'OSCE, à l'OTAN et surtout à l'UE mais aussi à l'Union africaine, les moyens politiques, juridiques et matériels de jouer un plus grand rôle dans ce domaine en appui des Nations Unies. Elle souhaite surtout par ce biais revitaliser l'ONU en mettant à sa disposition des moyens crédibles et efficaces. Dans le même temps, la France adopte une position très légaliste en s'assurant de la primauté du Conseil de sécurité. En effet, elle mesure les risques et les limites d'une telle coopération. Pour des raisons d'efficacité -le recours aux organisations régionales étant loin de constituer la panacée pour pallier les insuffisances du système universel -et des raisons d'intérêts nationaux -le Conseil de sécurité constituant le dernier instrument universel d'influence pour sa diplomatie- la France s'inquiète des dangers d'un recours trop systématique aux organisations régionales qui risquerait de marginaliser définitivement l'Organisation mondiale dans son rôle primordial de maintien de la paix. Son souci est aujourd'hui de sauver le système de sécurité collective sur le fondement de la Charte des Nations Unies. Le véritable enjeu est celui du nouvel ordre international de ce début de siècle, le rôle de l'ONU et du Conseil de sécurité sur les questions de paix, et l'encadrement du recours à la force par le droit international.