thesis

La vie privée du majeur malade mental ou déficient intellectuel

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Toulouse 1

Directors:

Abstract EN:

The private life of an adult suffering from a mental illness or a mental retardation has a number of distinctive features vis-a-vis the private life of a person who can be considered in full mental health. The difference stems firstly from the need, in certain cases, for an individual whose mental faculties are impaired, to be placed in a psychiatric hospital or to live in a social or medico-social institution. His freedom to come and go and to freely plan his every day life is thus partially or even totally restricted. What is more, outsiders may be led to interfere in some aspects of the private life of the mentally impaired such as emotional life, reproductive freedom and health. This state of facts poses some delicate problems. With regard to the mentally ill or handicapped that retain legal capacity, outsiders, apart form certain specific cases, have no power and their interference may be considered improper. When they are classified in one of the categories of legally incapable persons, the law turns out to be deficient. However, the courts who are confronted with numerous practical problems have recognised that the legal representatives have a role in the protection of the incapable adult. However, we must ask ourselves if it is possible to "manage" the private life of an incapable person in the same way in which one manages a person's pecuniary affairs, using the same techniques and with the same coldness

Abstract FR:

La vie privée du majeur souffrant d'une maladie mentale ou d'une déficience intellectuelle présente des spécificités par rapport à celle de la personne considérée comme saine d'esprit. Cette différence provient d'abord de la nécessité, dans certains cas, pour l'individu dont les facultés mentales sont altérées d'être hospitalisé dans un hôpital psychiatrique ou de vivre dans une institution sociale ou médico-sociale. Sa liberté d'aller et venir et celle d'aménager librement sa vie quotidienne se trouvent, de ce fait, entravées partiellement voire totalement. Des tiers peuvent, en outre, être amenés à s'immiscer dans certains domaines de la vie privée des personnes mentalement troublées tels que la vie sentimentale, la liberté de procréer et la sante. Cet état de fait pose de délicats problèmes. En ce qui concerne les malades ou déficients mentaux juridiquement capables, les tiers, sauf cas particuliers, n'ont aucun pouvoir et leur intervention peut être qualifiée d'abusive. Lorsque ceux-ci se trouvent soumis à un régime d'incapacité, la loi s'avère lacunaire. Les juridictions, confrontées aux nombreux problèmes qui se posent en pratique, ont cependant reconnu aux organes légaux une mission de protection de la personne de l'incapable majeur. Il s'agit toutefois de savoir s'il est possible de "gérer" la vie privée de l'incapable de la même manière qu'un patrimoine, à l'aide des mêmes techniques et avec la même froideur